Le SDIS du Gard accueillait du 9 au 11 juin un stage réservé aux pompiers spécialisés en cynotechnique, accompagnés de leurs chiens. Les 17 binômes pompier-chien sont venus de l'Hérault, de Savoie et du Vaucluse afin de se perfectionner dans la recherche de victimes lors de futures interventions.
Sur le bord du canot de sauvetage, Pyrrhus, jeune berger allemand gémit. Après hésitation, il plonge dans le Gardon pour la bonne cause. Ce chien, qui travaille en binôme avec un pompier spécialisé cynotechnique, s'entraîne pour mieux intervenir lors de situations d'urgence, comme trouver une victime inconsciente lors d'une inondation. Il vient justement de la repérer sur la berge et signale sa présence au pompier resté dans l'embarcation.
Tout ceci est un exercice, et Pyrrhus l'a relevé avec brio. "Il a fait un petit truc qu'il ne connaissait pas, il s'en est bien sorti. Et on va continuer à lui faire découvrir des choses comme ça, qu'il prenne de l'assurance," explique le conducteur de Pyrrhus, Michaël Morin, sur le bord du Gardon à Comps (Gard).
Dans le Gard, le pompier et son chien ont rejoint 16 autres binômes venus de l'Hérault, de l'Aveyron, de Savoie et du Vaucluse pour un stage de perfectionnement, organisé par le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) local du 9 au 12 juin.
Simulations d'interventions périlleuses
Dans certains cas, lorsque les victimes ne peuvent pas répondre aux appels des secours, l'odorat des chiens peut être d'une grande aide.
Nous recherchons par la vue, eux par l'olfaction. Ils apportent une plus-value qui permet d'identifier les victimes qui seraient invisibles pour nous.
Au cours de ces trois jours de stage, les binômes se sont entraînés sur différents scénarii, de jour et de nuit, dans des décombres ou lors d'inondations. Les simulations sont réalisées de concert avec d'autres unités spécialisées, comme le groupement d'intervention en milieu périlleux (Grimp) ou les plongeurs.
Devant le pont du Gard, les pompiers ont familiarisé leurs animaux avec le vide, lors d'une descente en tyrolienne d'une centaine de mètres. Ils privilégient cette technique dans les secteurs accidentés, comme lors des inondations dans la vallée de la Vésubie (Alpes-Maritimes) fin 2020. Le stage a pour but de coordonner ces pompiers sur les techniques de secours dans différentes situations d'urgence. Ils sont souvent amenés à travailler ensemble.
Dans nos disciplines, il n'y a pas de manuel tout préparé en matière de dressage : tout est basé sur la pratique et l'expérience. Il faut des années d'observation et de pratique pour obtenir cette connaissance. D'où l'intérêt d'échanger entre nous.
Les pompiers du Gard se retrouveront prochainement pour ouvrir la campagne des feux de forêt, le 5 juillet.