Les gendarmes ont confisqué un nombre important de mortiers d'artifice jeudi 20 juillet à Saint-Gilles dans le Gard. Les engins pyrotechniques ont été découverts lors d'un simple contrôle, à l'intérieur d'une voiture en stationnement. Le propriétaire du véhicule devra s'expliquer devant la justice.
Les gendarmes effectuaient un simple contrôle de routine jeudi 20 juillet 2023, à Saint-Gilles dans le Gard, quand ils sont tombés sur cette voiture en stationnement. À l’intérieur, une quantité importante d'engins pyrotechniques, pour la plupart destiné d'ordinaire à des professionnels du feu d'artifice.
Le tout a été immédiatement confisqué par les gendarmes qui rappellent que la détention de ce type d'engins par une personne non agréée est punie d'une lourde amende.
Six mois de prison et 7500 euros d'amende
La réglementation a en effet été renforcée en 2021. L’achat, la détention, l’utilisation et la vente de mortiers d’artifice à des non-professionnels sont aujourd'hui punis par des peines allant jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. Ces peines peuvent être doublées si l’achat ou la vente se fait sur Internet.
Le propriétaire du véhicule devra prochainement s'expliquer devant la justice sur la provenance et la destination de ce type d'artifices.
Interdiction au 14 juillet
Après les émeutes qui avaient suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, le gouvernement avait interdit jusqu’au 15 juillet inclus, la vente, le port, le transport et l’utilisation d’articles pyrotechniques et artifices de divertissement sur l’ensemble du territoire national.
Dans le Gard, la police nationale avait multiplié les contrôles pour vérifier la présence potentielle d’objets pyrotechniques prohibés. Les policiers s'étaient postés sur différents axes routiers du département, effectué des visites de caves de bâtiments et réalisé des inspections dans les commerces susceptibles de vendre ces dispositifs réglementés. Mais toutes ces opérations à Nîmes, Alès et Bagnols-sur-Cèze, n'avaient donné lieu à aucune saisie.
Tirs de mortier à Nîmes et Saint-Gilles
Le 30 juin dernier, des barrages routiers et des tirs de mortiers d'artifice avaient embrasé le rond-point de la route d'Arles, près du quartier des Jonquilles à Nîmes. Les voitures qui passaient à proximité avaient été visées par les émeutiers.
Lundi dernier encore, la police municipale de Saint-Gilles, appelée par des habitants dérangés par des jeunes qui s'amusaient justement avec des mortiers d'artifice, est intervenue dans la cité Sabatot. Sur place, les agents ont été pris pour cible par les jeunes du quartier, avant de quitter les lieux comme le rapporte Midi Libre.