Pierre Lucchini a été reconnu coupable d'avoir fourni des faux témoignages destinés à une enquête publique pour favoriser la création d'un parc éolien sur sa commune de Moulézan dans le Gard. Il a démissionné de son mandat en mars 2024.
Il a comparu sous le régime de la CRPC, la reconnaissance préalable de culpabilité. Pierre Lucchini, maire de Moulézan, un petit village gardois de 650 habitants était poursuivi pour avoir truqué l'enquête publique et voulu faire pencher la balance en faveur de la création d'un parc éolien sur sa commune. Il avait pour cela produit 700 faux avis.
Énergies nouvelles
L'ancien maire du village (il a démissionné depuis le mois de mars 2024), était aussi vice-président de Nîmes métropole en charge des énergies nouvelles avant d'être démis de ses fonctions au moment de la révélation des faits.
Coupable
Lors de l'audience, le lundi 13 mai devant le tribunal correctionnel de Nîmes, Pierre Lucchini a été reconnu coupable "d'usage de faux en écriture", "de faux et altération frauduleuse de la vérité dans un écrit", et "d'usurpation de l'identité d'un tiers et usage de données permettant de l'identifier en vue de troubler sa tranquillité et celle d'autrui ou de porter atteinte à son honneur et à sa considération". Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 400 euros d'amende.
Pierre Lucchini avait déjà été condamné dans une autre affaire après avoir frappé un élu en juillet 2020.