Maison avec piscine, terrain de pétanque et parc : pour attirer un médecin, cette commune sort les grands moyens

À Barjac, dans le Gard, la commune vient de se doter d'une maison à 500 000 euros. Elle prévoit d'investir la même somme dans des travaux d'amélioration. L'objectif étant d'y installer un médecin voire un pôle médical, avec un appartement de fonction attenant.

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Une piscine, un terrain de pétanque, un cabanon, un parc de 4000 m², l'appartement et ses quatre pièces. Mais surtout un cabinet médical. Ce dernier peut accueillir plusieurs praticiens. 

Dans cette villa de Barjac, le tour du propriétaire est copieux. Et c'est Monsieur le maire, en personne, qui s'en occupe. Pour cause, la commune vient d'acquérir les lieux pour la coquette somme de 500 000 euros et envisage de dépenser autant pour des travaux de modernisation. Son but : mettre toutes les chances de son côté pour attirer, de manière durable, un voire deux médecins. Et pourquoi pas même un pôle médical avec kinésithérapeute, dentiste ou ostéopathe.

"On essaie tous les moyens, reconnaît Edouard Chaulet, le maire communiste. Avec cette maison, on veut quelque chose de très attractif".

Plus de médecin à plein temps dans le village

S'il se donne autant de mal, c'est parce que trouver un médecin en milieu rural est devenu très difficile. Il y a 30 ans, le village comptait cinq médecins. Aujourd’hui il n’en reste qu’un, et sa maladie ne lui permet d’assurer que deux jours de consultations par semaine. Pour la population vieillissante, l’éloignement des soins est une angoisse.

Il suffit d'interroger les habitants sur le marché pour s'en rendre compte. "Mon médecin était déjà à 30 kilomètres d'ici, puis il est tombé en burn-out parce qu'il gérait un secteur trop large. Aujourd'hui je n'ai plus de médecin, alors j'essaie de ne pas tomber malade", sourit un homme, casquette visée sur la tête. 

L'inquiétude des habitants

"C'est très compliqué ici. Il n'y a plus de médecin, confirme une Barjacoise. J'ai réussi à avoir un médecin, je dois aller à Salindres, à une vingtaine de kilomètres et dix jours d'attente".

J'ai bon espoir de trouver des médecins qui aiment cette vie-là, la campagne. C'est la campagne mais c'est pas le désert des Tartares non plus. Il y a un cinéma, il y a deux écoles magnifiques, il y a ce qu'il faut pour se distraire, mener une enfance heureuse et avoir une vie de famille.

Édouard Chaulet, maire de Barjac (Gard)

Remonté contre le numerus clausus et le manque de moyens affectés par l'État, l'élu communiste craint que l'absence durable d'un médecin n'aboutisse à de graves problèmes. "Ici les gens angoissent énormément, ils souffrent et certains meurent faute de soin en amont ou au tout début de leur maladie, s'alarme-t-il. Je suis en colère et je ne veux surtout pas qu'on puisse me dire que j'ai laissé les gens à l'abandon".

Ce vendredi, Edouard Chaulet rencontrait les élus pour tenter d’obtenir un soutien financier. 

Écrit avec Pascale Barbès et Dalila Iberrakene

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