Municipales à Nîmes : les négociations se jouent en coulisses avant le second tour

Le 1er tour des élections municipales à Nîmes avaient été marqué par des surprises et par ce résultat : cinq listes étaient en capacité de se maintenir. Deux mois et demi après, c’est toujours le cas, en dépit de quelques tentatives de rapprochement.


 

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Le 15 mars dernier, à l’avant-veille du confinement, cinq des sept candidats au 1er tour des municipales à Nîmes étaient en mesure de se maintenir avec plus de 10% des suffrages exprimés. L’annonce vendredi dernier de l’organisation du second tour le 28 juin prochain a lancé (ou relancé) l’ouverture des tractations. Trois listes sont engagées dans ces discussions qui sont encore loin d’aboutir.

https://elections.interieur.gouv.fr/municipales-2020/030/030189.html

A 74 ans, le maire sortant Jean-Paul Fournier (LR) brigue un 4ème mandat. Fort de sa première place au soir du 1er tour et de ses 34%, il pourrait rester au-dessus de la mêlée des discussions. Mais il a pourtant tendu la main à David Tebib, le président de l’USAM, éliminé avec 5% des suffrages.


L’équipe du maire sortant est prête

Sa campagne du second tour, il la définira en fonction des contraintes sanitaires. Mais il sait déjà que les réunions publiques sont à proscrire. « Nous sommes prêts », affirme son entourage.
 
Il est le seul à se féliciter de cette date du 28 juin. Ne pas organiser le second tour avant l’été risquait d’entraîner l’annulation du 1er dont il est sorti grand vainqueur. "Cette décision est celle du bon sens, avait réagi Jean-Paul Fournier. Dès lors que la vie sociale reprend, il est normal que les Français puissent voter".
 Certains de ses adversaires pensent que les deux mois de confinement ont bénéficié au sortant dont la gestion de la crise et la présence quotidienne sur le terrain ont pu représenter autant d’atouts susceptibles de séduire l’électorat. "Il est légitime qu’il en tire les marrons du feu" admet l’un d’entre eux.
 

Ce n’est pas le cas de Yoann Gillet. Le candidat du Rassemblement National dit même tout le contraire :

Ni le maire, ni le président de l’agglomération Yvan Lachaud (également candidat) n’ont fait le job. Il n’y a rien eu de concret, par exemple, pour aider les commerces. Cette crise a mis en avant la faiblesse de l’exécutif local.

Le RN espère un regain de mobilistation

Arrivé en 4ème position seulement avec 14% des voix, il poursuit sa route sans se mêler au ballet des perches tendues par les uns et les autres. "Les gens vont s’apercevoir que nous sommes les seuls à rester droits dans nos bottes. La tambouille politique ne nous intéresse pas".

 



Son score jugé décevant au 1er tour, il le met sur le compte d’une faible participation : 32%. "Les statistiques l’ont montré explique Joann Gillet, l’électorat du RN s’est encore moins déplacé que les autres. Je pense qu’il peut y avoir un regain de mobilisation si les conditions sanitaires sont réunies pour le second tour avec un masque pour chaque électeur et un masque FFP2 pour les personnes tenant les bureaux de vote".

 

Qui négocie avec qui ?

Reste un trio au sein duquel plusieurs combinaisons sont possibles. Le centriste Yvan Lachaud (2ème), le président de Nîmes Métropole, frère ennemi de Jean-Paul Fournier, et le secrétaire départemental du Parti Communiste Français Vincent Bouget, que 15 voix seulement séparaient (15% environ chacun), auraient bien besoin des 12 points de l’écologiste Daniel Richard. Et les premières approches datent du lendemain même du 1er tour.

 

Le premier à avoir proposé un début de discussion à ce dernier est le patron du PCF. Mais la seule réponse envoyée par Daniel Richard à Vincent Bouget le 16 mars était claire :

Il nous semble prématuré d’envisager quelque discussion que ce soit. Nous ne pouvons que temporiser en attendant les décisions du gouvernement.

Vincent Bouget écrit à Daniel Richard

Ce mercredi, le leader communiste a réitéré son offre au chef de file d’une liste regroupant EELV, PS et France insoumise et lui a proposé une rencontre en fin de journée ce jeudi. Vincent Bouget et la n° 2 de la liste Jo Menut ont finalement vu arriver en fin d'après-midi une délégation mais sans Daniel Richard. Le responsable du PCF ne décolère pas.

A aucun moment, il ne nous a contacté pour nous faire part de son appréciation politique et de ses intentions quant au second tour. Ni depuis le 15 mars ni ce soir. Nous déplorons et nous n'acceptons pas cette façon de procéder, irrespectueuse. 


Cette absence serait-elle dûe au travail d’approche lancé aussi par Yvan Lachaud ? Un rapprochement entre l’ancien adjoint aux finances de Jean-Paul Fournier à la mairie de Nîmes et l’écologiste Daniel Richard est-il possible ? "Officiellement, je ne peux rien vous dire confie le président de l’agglomération nîmoise. Je ferai enregistrer ma liste en Préfecture mardi. Vous verrez bien".

Les candidatures pour le second tour doivent être déposées avant mardi 2 juin à 18h. Et un conseil municipal, le premier depuis le 1er tour, est programmé ce samedi matin.
 






 







 
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