Le 17 janvier, un Irlandais de 41 ans a été arrêté avec plus de 35 000 psychotropes dans ses valises. L'homme a expliqué vouloir rapporter ces médicaments à des voisins en Irlande. Le tribunal de Nîmes l'a condamné à 18 mois de prison.
Certains voyagent avec des vêtements dans leurs valises. D’autres, avec des milliers de psychotropes. Ce mardi 23 janvier, un Irlandais a été condamné par le tribunal correctionnel de Nîmes à 18 mois de prison pour avoir transporté plus de 35 000 cachets psychotropes.
Dans la voiture de location qu'il conduisait le 17 janvier dernier, la douane d'Avignon avait retrouvé 35.540 cachets, des psychotropes délivrés sur ordonnance médicale stricte en France et réglementés en Europe.
Son passager, un Irlandais de 64 ans, a été relaxé au bénéfice du doute. Le parquet de Nîmes avait réclamé trois ans de prison ferme contre chacun des deux prévenus qui comparaissaient détenus.
La procureure adjoint Véronique Compan a fait immédiatement appel du jugement.
Les deux hommes étaient poursuivis pour "détention de marchandise dangereuse pour la santé publique (psychotrope) sans document justificatif régulier et en contrebande".
Deux valises pleines
Le 17 janvier, en fin de matinée, le service régional des douanes avait procédé au contrôle d'un véhicule immatriculé en Espagne.
Les deux hommes qui ressemblaient à des touristes, n'avaient pas de vêtements ou d'effets personnels dans les bagages. Ils avaient expliqué qu'ils faisaient l'aller-retour entre l'Espagne et Chambéry pour aller voir un proche dont ils avaient refusé de donner l'identité précise.
Dans le coffre de la voiture fouillée sur l'aire de repos d'Estézargues sur l'autoroute A9 dans le Gard, les douaniers avaient trouvé deux valises remplies de médicaments.
Des produits à base de Zoplicone, des psychotropes puissants qui s'écoulent sous le manteau et de façon non légale.
Valeur de 500 000 euros
"C'est un médicament dangereux, un dopant, un psychotrope puissant. Le risque pour la santé publique est énorme, avec plus de 35.000 cachets il y avait une volonté de favoriser le marché parallèle", a assuré la procureure adjoint qui a estimé à plus de 500.000 euros la valeur marchande des produits.
Le conducteur âgé de 41 ans a assuré pour sa défense devant le tribunal correctionnel de Nîmes "avoir voulu rendre des services à des amis, des voisins en Irlande. J'achète des médicaments pas cher en Espagne car en Irlande ils sont très onéreux".