200 enfants de Harkis ayant transité par le camp de Saint-Maurice-l'Ardoise dans le Gard déposent plainte contre l'Etat français. Ils demandent réparation du préjudice subi par des conditions "indignes" réservées aux supplétifs de l'armée française en Algérie à leur arrivée en France, en 1962.

Des retrouvailles pour la même cause, celle des Harkis.
Venus des quatre coins de la région, les enfants du camp harki de Saint Maurice L'Ardoise ont choisi de s'unir pour porter plainte contre l'Etat.

"Ce qu'on veut c'est la reconnaissance du préjudice, comme tous les gouvernement qui se sont succédé et ont très peu indemnisé les parents. Il y a des enfants qui ont vécu la mêmc chose que leurs parents et ont été indemnisés. On voudrait donc que la justice reconnaisse ce préjudice-là pour les enfants ", précise Fatiha LAÏB, Coordinatrice du collectif.

Parqués 14 ans dans des baraques

Entre 1962 et 1976 près de 10 000 Harkis ont séjourné en famille dans les baraquements de fortune du camp de Saint Maurice l'Ardoise,
14 hectares aux conditions de vie indécentes entourés de barbelés. 
Chacun de ces enfants de harkis espère obtenir 20 000 euros d'indemnités pour le préjudice subi dans ce camp .  Mais leur combat, il est surtout nourri par deux sentiments : l'injustice et la rancoeur

"Je suis témoin : quand la France a quitté la SAS en Algérie, et quand le FLN est entré dans les casernes, j'ai assisté au massacre de la communauté harkie ",  ajoute Hacène Arfi, président de la coordination Harka.

Au total 157 plaintes seront déposées  aujourd'hui.
Les Harkis envisagent même une action collective pour dénoncer un crime contre l'humanité. 



 Reportage à Nîmes d'Olivier Brachard et Pierre Trouillet
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