Occitanie : le gouvernement débloque 40 millions d'euros pour les harkis

A l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux harkis, la secrétaire d'État Geneviève Darrieussecq a présenté des mesures en faveur de ces anciens supplétifs de l'armée française en Algérie. Mais ce plan est loin de satisfaire les associations. Reportage à Montpellier, Nîmes et Rivesaltes.

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Ce "plan harkis", inspiré du rapport d'un groupe de travail remis fin juin, comprend le déblocage d'une enveloppe de 40 millions d'euros sur quatre ans, destinée à revaloriser les pensions des anciens supplétifs de l'armée française pendant la guerre d'Algérie et à venir en aide à ceux de leurs enfants qui vivent dans la précarité.

Ce dispositif pour les harkis de la deuxième génération, qui sera accompagné d'une aide personnalisée au retour à l'emploi, "concerne potentiellement quelques milliers de personnes, sur 80 000 à 100 000 individus qui, dans leur grande majorité, se sont très bien intégrés", explique-t-on au ministère.

Plus d'information sur le site de franceinfo.
  

Hommage à Nîmes


Des harkis qui manifestent devant la préfecture du Gard. C'était en 2015. Ils demandaient alors à François Hollande, Président de la République, de tenir une promesse de campagne : une reconnaissance officielle de leurs souffrances, un demi-siècle après la guerre d'Algérie.

Dans les années 60 et 70, des milliers d'entre eux ont transité par Saint-Laurent-des-Arbres, un ancien camp de prisonniers du Gard. Hommes, femmes et enfants ont vécu cloîtrés sur 14 hectares, dans des conditions indécentes. Le centre est aujourd'hui fermé. Et une stèle y a été érigée.

Ce mardi matin, les annonces d'Emmanuel Macron ont bien sûr été commentées. Et certains regrettent que tout cela arrive un peu tard. Le plus jeune harki est aujourd'hui âgé de 80 ans.
  

Hommage à Rivesaltes


Une journée… pour ne pas oublier. Au mémorial de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, l'émotion est palpable. Entre 1962 et 1977, des milliers de familles harkis ont été parquées dans cet ancien camp de transit... dans des conditions plus que difficiles. 

Supplétifs de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, les harkis militent encore aujourd'hui pour plus de reconnaissance.
Les familles déplorent également un manque de visibilité et une méconnaissance de cette partie de l'histoire de France. A terme, elle craignent une disparition des harkis de la mémoire collective.

Emmanuel Macron promet un geste mémoriel fort en décembre.
 
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