L'homme de 29 ans aujourd'hui a été reconnu coupable d'homicides involontaires aggravés. Le 5 novembre 2017, sa femme de 24 ans, ses 2 enfants de 6 et 24 mois et son beau-frère sont décédés dans l'accident.
Quatre ans après l'accident qui a fait 4 morts boulevard Allende à Nîmes, le conducteur du véhicule, seul en cause, a été condamné mardi soir à 4 ans de prison dont 3 ferme, sans aménagement de peine possible, par le tribunal correctionnel. Les 4 victimes étaient toutes des membres de sa famille.
Outre une vitesse excessive et la conduite sous l'emprise de stupéfiants en récidive, Redouane devait répondre de nombreuses infractions et délits au code de la route.
Il peut désormais faire appel du jugement et de la condamnation.
"Rien n'est accidentel"
A l'audience, le procureur a qualifié le véhicule de Redouane de "tombeau roulant".
Pour le procureur de la République, "rien de ce qui s'est passé ce 5 novembre 2017 n'est accidentel". Drogue, vitesse, état du véhicule, surnombre de passagers, défaut d'assurance, tout est de la responsabilité du conducteur et propriétaire du véhicule. Il a requis 5 ans de prison ferme.
Avant le délibéré, le prévenu a présenté ses excuses et s'est dit "rongé par la culpabilité".
Condamné sans mandat de dépôt, le chauffard verra sa date d'incarcération fixée ultérieurement. Il a également interdiction de repasser son permis de conduire, pendant 5 ans.
4 morts dont 2 enfants dans l'accident
Vers 5h30, le dimanche 5 novembre 2017, une BMW est partie en glissade sur le boulevard Salvador Allende à Nîmes, sous une très forte pluie. A l’intérieur, 6 passagers originaires de Montfrin, près du Pont du Gard, qui rentraient d’un mariage. 3 sont décédés sur le coup, un est mort le lendemain au CHU des suites de ses blessures.
Les victimes sont une jeune mère de 24 ans, ses 2 nourrissons de 6 et 24 mois, puis le frère de cette femme.
Des infractions et délits multiples
Le véhicule roulait manifestement à très grande vitesse, près de 120km/h au lieu des 50 autorisés. Les ceintures n’avaient pas été attachées et les bébés n’étaient pas dans des sièges adaptés, selon les éléments de l’enquête.
Autres éléments aggravants, la voiture n'était pas assurée et le contrôle technique périmé, les passagers étaient en surnombre, les pneus étaient lisses enfin il était positif aux stupéfiants et en récidive.