Nîmes : après l'agression de Mya, une manifestation pour réclamer plus de sécurité en ville

L'appel à la mobilisation relayé par le collectif "Les rues de Nîmes" fait suite à l'agression de la jeune Mya, jeune femme agressée dans le centre-ville, qui avait publié les photos de son visage tuméfié sur les réseaux sociaux.

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Son témoignage, les photos de son visage tuméfié avaient fait le tour de la toile. Ce sont ceux de Mya, jeune nîmoise  agressée par plusieurs individus alors qu'elle promenait son chien dans la rue en bas de chez elle en centre-ville de Nîmes. Une pétition en ligne lancée par trois jeunes femmes a réuni plus de 10 000 signatures : Cindy, Colline et Nina, les trois Nîmoises à l'origine de la pétition souhaitent ainsi alerter l'opinion sur les violences faites aux femmes.

Dans le fil de cette mobilistation, elles ont prévu une manifestation pour réclamer plus de sécurité dans le centre-ville, relayée par le collectif "Les rues de Nîmes". Un collectif créé suite à "une sensation d'oppression, après des incivilités et des agressions à répétition. On a l'impression d'une recrudescence depuis un ans et demi de ce type d'agressions", précise Sylvia, membre du collectif. "L'agression de Mya a été un décencheur pour la création du collectif après avoir échangé sur les réseaux sociaux avec les autres membres. l'objectif du collectif  : avoir un affichage dans les commerces à Nîmes contre les agressions pour avoir un impact auprès de la population nîmoise".

Le collectif dit ne pas en vouloir à la municipalité ni aux forces de l'ordre mais espère travailler de concert avec les autorités pour trouver des solutions à cette insécurité et à ce mal-être. "Le fait d'afficher a libéré la parole des gens, des commerçants qui à leur tour ont raconté leurs agressions, leurs expériences, souligne cet autre membre du collectif.
Cela nous a convaincues de continuer dans notre démarche".

En rouge 

Le rassemblement est prévu à 14h30 devant la préfecture. Le cortège a prévu de se rendre devant les arènes, d'emprunter le boulevard Victor Hugo, la place du marché, puis de s'arrêter devant la mairie et le palais de justice. La manifestation est soutenue par le groupe de commerçantes "Les Nîmoises" qui en a créé les visuels et établi un dress code : rouge et masque (bleu). 

Ras-le-bol

"Venez avec toutes les banderoles que vous voudrez mais s'il vous plait : pas de signes distinctifs politiques ni de slogans hostiles envers quiconque ! On est là pour dire notre ras-le-bol de l'insécurité, tirer la sonnette d'alarme, demander des moyens pour plus de sécurité dans notre ville, pour TOUS nos concitoyens et surtout TOUTES nos concitoyennes et soutenir Mya qui par son courage et sa parole nous a inspiré", précisent les organisatrices de la manifestation.
  Avec cette manifestation, le collectif espère être entendu, et ce d'autant plus que Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes doit se rendre à Paris au ministère de l'Intérieur pour réclamer des moyens de lutte supplémentaires contre la délinquance.

Mouvement citoyen et apolitique

Peu avant le cortège s'élance, Khadija Aoudia, avocate au barreau de Nîmes, sollicitée par le collectif, en tant que citoyenne apolitique, a pris la parole pour dénoncer "les violences faites aux femmes quel que soit le contexte où elles se manifestent, que ce soit dans la rue ou dans le silence du foyer conjugal, dans des établissements administratifs ou sur le lieu de travail, à l'école.... Nous sommes tous concernés par ce type de violences... le collectif les a dénoncées via les réseaux sociaux".

Les droits de l'Homme

Khadija Aoudia a rappelé les bases de la déclaration universelle des Droits de l'homme et du citoyen. "La citoyenneté qui implique des devoirs, des obligations et des droits dont le droit à la dignité, le droit de disposer de son corps et de ne pas accepter qu'il soit porté atteinte à son intégrité physique et corporelle, le droit d'avoir un lien, le lien social qui nous unit et qui est transgressé à chaque fois qu' une citoyenne est victime de violences"

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