Quelques jours après 2 fusillades qui ont fait des blessés dans le quartier Pissevin de Nîmes, des habitants excédés ont organisé un rassemblement citoyen ce vendredi. Ils en ont assez de l'insécurité due au trafic de drogue sans oublier les fusillades nocturnes entre bandes rivales.
Un rassemblement était organisé par des comités citoyens ce vendredi après-midi dans le quartier Pissevin de Nîmes.
Les riverains et de nombreux politiques en campagne pour les Municipales présents ont improvisé une marche entre la Poste et la mairie annexe.
Un dialogue s'est amorcé entre eux... et les habitants se sont faits entendre notamment des médias.
Comme Kheira Ghezali, qui habite le quartier depuis 23 ans et dirige l'association "Agir ensemble", pour aider les jeunes et les familles.
S'il n'y a pas de mixité dans les quartiers, cela devient un ghetto...
Des citoyens démunis unis pour partager un même ras-le-bol... et des candidats, campagne pour les municipales oblige. Un cortège qui passe par la galerie Richard Wagner, théâtre à plusieurs reprises d'échanges de coups de feu. Et un rassemblement devant la mairie annexe de Pissevin pour crier une peur et une colère.
Et même si les habitants connaissent les importants projets de réhabilitation de leur quartier, ils veulent des mesures tout de suite.
Aujourd'hui, plus de 15.000 habitants vivent à Pissevin et dans le quartier voisin de Valdegour.
Des fusillades nocturnes sur fond de trafic de drogue
En quelques semaines, le quartier de Pissevin a été plusieurs fois le théâtre de scènes de violence. Les dernières datent du lundi 10 février 2020. Ce soir là, une fusillade nocturne a éclaté dans la galerie marchande Wagner. 3 personnes ont été blessées. Toutes connues de la justice, soit pour des affaires de stupéfiants, soit par rapport à des infractions liées à la circulation routière.
Les semaines précédentes, des tirs d'armes à feu ont été entendus quasiment chaque nuit dans ce quartier populaire de la préfecture du Gard.
Pour tenter de ramener le calme et la sérénité au cœur de Pissevin, 70 CRS étaient présents en patrouille, dès le 11 février au soir. Le préfet du Gard s'était aussi rendu sur place avec eux.
Mais depuis, les forces de l'ordre sont reparties...