Violences à Nîmes : après la fusillade du quartier de Pissevin, que compte faire l’Etat ?

Trois jours après la fusillade qui a eu lieu dans le quartier Pissevin de Nîmes, l’enquête avance. Le préfet du Gard et les autorités se sont rendus sur les lieux pour faire le point, sous haute surveillance policière. Les habitants du quartier sont inquiets et attendent des solutions.

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En quelques semaines, le quartier de Pissevin a été plusieurs fois le théâtre de scènes de violence. Les dernières datent du lundi 10 février 2020. Une nouvelle fusillade nocturne a eu lieu dans la galerie marchande Wagner. Trois personnes ont été blessées. 


Un territoire abandonné ?

Le mardi 11 février 2020, en début de soirée, le préfet du Gard et la procureure adjointe se sont rendus sur les lieux. Une façon "symbolique" pour Didier Lauga, de "montrer que ce quartier n’est pas un territoire abandonné de la République".

Sous escorte policière, les représentants de l’Etat arrivent à l’endroit exact de la fusillade, dans la galerie marchande Wagner. Le préfet a alors abordé l’idée de détruire la galerie marchande.
 

C’est un lieu idéal pour monter des guet-apens, des traquenards, des règlements de compte. Mais il ne suffira pas d’enlever un lieu pour régler le problème.

Comment régler le problème ? "En renforçant la présence policière, dans l’immédiat, pour montrer que le quartier n’est pas abandonné. La question de la création d’un commissariat prendra plus de temps".


"Ce n'est pas le territoire des dealers, c'est le territoire de la République"

Les habitants, eux, attendent des réponses et surtout, des solutions. Ce n'est pas la première fois que ce genre d'incident a lieu dans le quartier. "Ce n’est pas le territoire des dealers et des drogués, c’est le territoire de la République" ajoute Didier Lauga, le préfet du Gard.

Nous expliquons ces faits, probablement par des affaires de drogue, c’est souvent ça qui est à l’origine de règlements de compte.


Le point sur l’enquête

Selon Véronique Pouillat-Compan, la procureure adjointe, "l’enquête, confiée à la police judiciaire, avance".

Les policiers ont entendu les trois victimes, dont le pronostic vital n’est pas ou plus engagé. L’une d’entre elles aurait vu deux auteurs, masqués et habillés de grosses parkas.

L’une des deux voitures a été pourchassée par les forces de l’ordre, suite à la fusillade. Le ou les conducteurs l’ont ensuite abandonnée aux alentours de Nîmes. "Des prélèvements sont en cours d'analyse" ajoute Véronique Pouillat-Compan.

L’enquête de voisinage continue. Les enquêteurs se focalisent également sur le profil des trois victimes, toutes connues de la justice, soit pour des affaires de stupéfiants, soit par rapport à des infractions liées à la circulation routière. "Rien ne prouve qu’elles étaient visées" confie la procureure adjointe.

A priori, après analyse des étuis retrouvés au sol après la fusillade - une cinquantaine de douilles ont été retrouvées, d’armes de différents calibres -  il y aurait au moins une Kalachnikov. Des analyses sont en cours.

En attendant, pour tenter de ramener le calme et la sérénité au cœur du quartier de Pissevin, 70 CRS seront présents lors des prochaines nuits.
 
Voici la visite du préfet, le mardi 11 février, dans le quartier de Pissevin à Nîmes. Luc Calmels et Valérie Banabéra étaient sur place.
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