Vieilles de 2 000 ans environ, les arènes de Nîmes ont bien besoin d'un petit coup de jeune. Les travaux en cours se concentrent sur les travées 43 à 48. En quinze ans, c'est le tour complet des arènes qui doit être restauré.
Relancé l’été dernier après des premiers travaux de restauration achevés en 2015, le chantier des arènes de Nîmes avance peu à peu.
Un chantier qui dépasse de loin le simple ravalement de façade. Car les arènes, vieilles de 2 000 ans, souffrent des infiltrations d’eau de pluie, qui minent lentement mais sûrement leur structure.
Modifiée au cours des siècles, mais aussi victime de pillages, la partie haute des gradins n’assurait plus la fonction de toiture voulue par les Romains. Il a donc fallu revoir l’étanchéité.
A l’étage au-dessous, dans le promenoir, des pavements ont été refaits et des caniveaux en acier installés, pour récupérer et conduire les eaux au pied de l’édifice.
Pour l'instant le chantier porte sur les travées 43 à 48 de l'amphithéâtre, de la rue aux gradins. Mais d'ici 2030 c'est le tour complet des arènes qui doit être restauré.
Le reportage de Jérôme Curato et Pascale Barbès :
Les travaux sont financés par l'Etat, la région, la ville et le département. Chacun peut toutefois participer à la campagne, via un don à la Fondation internationale pour les monuments romains de Nîmes.
"Une travée, c’est-à-dire de la façade jusqu’au milieu de la piste, ça coûte 540 000 euros, détaille la présidente de cette fondation, Georgina Dufoix. Et il y a 60 travées. Le besoin de financement est donc considérable."
Les travaux sur les six premières travées seront achevés en mai. Les échafaudages seront retirés le temps de la saison touristique et des concerts de l'été, pour être à nouveau installés en septembre, après la féria des vendanges.