Nîmes : une clôture anti-fusillade de 3 mètres pour isoler et mettre en sécurité les élèves de l'école Bruguier

L'école élémentaire Georges Bruguier, située au coeur du quartier prioritaire du Chemin bas d'Avignon à Nîmes est régulièrement le théâtre de violences liées au trafic de stupéfiants. Pour sécuriser l'établissement scolaire, le grillage existant de 2 mètres va être rehausser d'un mètre.

Des parents d'élèves de l'école élémentaire Georges Bruguier de Nîmes ont manifesté ce mercredi après-midi devant la préfecture du Gard. Ils réclament plus de sécurité pour leurs enfants. La situation n'est pas nouvelle et l'installation d'une clôture de 3 mètres de haut pour "sanctuariser" l'établissement scolaire n'y change rien. Ils veulent que le trafic de drogue cesse et que les dealers soient chassés du site car des règlements de comptes à l'arme lourde mettent en danger la vie des écoliers.

Une école "bunkerisée" et après ?

Depuis lundi, 2 hommes rehaussent le grillage qui entoure l'école Bruguier à la demande de la mairie de Nîmes. La clôture va passer de 2 mètres à 3 mètres de haut. Une solution technique pour éviter les intrusions et les balles perdues qui a le mérite d'exister mais qui pour les parents d'élèves ne solutionne rien.

Les enfants vont se sentir comme en prison. Moi, j'aime pas ça.

Une maman.

D'où cette manifestation devant la préfecture du Gard pour exprimer leur colère.

Moi, j'ai la boule au ventre tant que mon fils est à l'école, tant qu'il n'est pas rentré. Le grillage ne va pas arrêter les balles de Kalachnikov.

Une maman.

Le directeur de l'école a tenu à se joindre au rassemblement. Pour lui, l'école est au centre du trafic de stupéfiants et élèves comme enseignants et personnels administratifs ne sont plus en sécurité.

Il y a régulièrement des règlements de comptes, des tirs, des fusillades. Certains des élèves reconnaissent des guetteurs et fraternisent.

Christophe Boissier, directeur de l'école élémentaire Georges Bruguier.

La mairie en appel à l'Etat pour la sécurité

En décembre dernier, 3 individus cagoulés et armés se sont introduits dans la cour de l'école. Et il y a six mois, un jeune de 20 ans a été tué par balles à proximité...

La ville de Nîmes a investit 55.000 euros dans la sécurisation de l'école. Mais pour l'adjointe à l'éducation, le problème n'est pas l"école mais le quartier. 

La sécurité urbaine, des biens et des personnes, c'est l'Etat, pas la ville. La mairie fait ce qu'elle peut en fonction de ces compétences.

Véronique Gardeur-Bancel, adjointe à l'Education à la mairie de Nîmes.

 

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