C'est l'une des plus importantes zones économiques du bassin nîmois, une des plus impactées aussi par le mouvement des gilets jaunes, celle de Saint-Cézaire. Des entreprises ont dû mettre leurs employés au chômage technique.
C'est un rond point stratégique, celui de la zone industrielle de Saint-Césaire à Nîmes. Il dessert des dizaines d'entreprises notamment l'entrepôt d'Auchan qui livre les supermarchés de notre région. Et les gilets jaunes ont décidé de bloquer le passage aux poids lourds. Depuis le début du mouvement ils filtrent l'accès avec un objectif précis.
"Notre but dans un premier temps est de bloquer l'économie afin que le gouvernement ne se gave plus, pour essayer de les faire réagir et qu'on ait aussi une part du gâteau" explique Michel Severan, gilet jaune à Nîmes.
Au ralenti ou pas du tout
Dans cette entreprise qui fabrique des produits métallurgiques, l'activité économique est au ralenti. La fréquentation a baissé de 20%.
"C'est un silence éloquent. Les machines ne marchent plus, les poutrelles n'arrivent pas, nos clients ne sont pas livrées, les commandes ne tombent pas, donc on ne peut pas travailler actuellement", soupire Ludovic de Caslou, président de l'association de la zone industrielle de Saint-Cézaire.
Alors pour continuer à recevoir des marchandises, l'entreprise qui fait partie d'une association regroupant 80 professionnels de la zone s'est organisée. Elle a fait jouer la carte de la solidarité.
"Ce matin j'étais au rond-point, les camions qui ne pouvaient pas rentrer je les ai orientés vers une zone qui a pu me dépanner par rapport à notre gêne au quotidien. On décale nos horaires de travail pour s'en sortir ", ajoute Ludovic de Caslou.
233 entreprises de cette zone et 2 600 salariés sont impactés par ce blocage quotidien.
Certaines ont mis leurs employés au chômage partiel. Comme mercredi, les CRS sont intervenus dans l'après-midi pour libérer l'accès aux poids lourds.
Mais les gilets jaunes ne sont pas prêts de lever le camp.