Après les blocages d'établissements de décembre contre les réformes du bac et de Parcoursup, la coordination lycéenne nationale était réunie à Nîmes, ce 13 janvier 2019, pour sonner la remobilisation après les vacances et réfléchir aux actions à mener lors des prochaines semaines.
Ils viennent de l'Ain, de région parisienne ou encore de l'Indre : dimanche 13 janvier 2019, les membres de la coordination nationale lycéenne se sont retrouvés à Nîmes (Gard) pour sonner l'heure de la remobilisation après les vacances et les blocages d'établissements du mois de décembre. Objectif : dépasser leurs divergences de vues, pour porter des revendications communes, comme l'explique Lovepreet Singh, un lycéen de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) :
Si on est venus à Nîmes, c'est dans le but de s'organiser malgré nos divergences syndicales et dépasser ces clivages-là, parce qu'on est là dans l'intérêt général du mouvement lycéen.
Relancer la dynamique
Des réunions comme celle-ci, il y en a eu plusieurs depuis mai dernier et les débuts du mouvement lycéen contre les réformes du bac et de Parcoursup. En décembre, ces mobilisations ont rassemblé parfois plus d'un millier d'adolescents à Nîmes. Mais après les vacances de Noël, la dynamique a besoin d'être relancée.
Combat commun avec les enseignants
Au-delà des prochaines actions à mener, la coordination nationale lycéenne a aussi réfléchi aux combats à porter au quotidien dans les établissements, sur des problématiques telles que le harcèlement scolaire et les classes surchargées, ou encore sur l'attitude à tenir lors de la prochaine journée d'action des professeurs. Sur ce dernier sujet, le Nîmois Arlen Frasque est affirmatif :
On appelle à un soutien total au mouvement des professeurs, parce qu'on lutte pour les mêmes choses : pour un meilleur système éducatif.
Jeudi 17 janvier, lycéens et enseignants se retrouveront donc dans la rue pour la première fois en 2019. Ce jour-là, les organisations lycéennes UNL et FIDL et syndicales CGT Éduc’action – SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU - Sud Éducation – SNCL FAEN – CGT AGRI et SIES, réunis en intersyndicale, appellent à une grève et à des manifestations.
Revendications communes et journées d'actions
Ces organisations réclament le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup, l’abandon du projet de service national universel, l’arrêt des suppressions de postes, l’augmentation des salaires, le respect de la liberté d’expression et de manifestation. Une autre journée nationale d'action est prévue le 24 janvier 2019. Voici le reportage de Pauline Pidoux et Esmeralda Terpereau, avec aussi Jérémy Delaveau, lycéen de l'Indre en interview.