Municipales 2020 à Nîmes : après son éviction de Souleiado, Daniel Richard (EELV) se défend d'être un harceleur

Daniel Richard, candidat des verts à la mairie de Nîmes, vient d’être révoqué par la justice de son poste de directeur général de la société Souleiado. C'est Stéphane ,le fils de Daniel Richard, qui préside la société de confection qui est à l'origine de cette procédure.

Daniel Richard, candidat Europe Ecologie  Les verts à la mairie de Nîmes, vient d’être révoqué par la justice de son poste de directeur général de la société Souleiado, une entreprise de confection de vêtements qui emploie encore 89 salariés et possède une vingtaine de boutiques.

La décision de justice de la cour d'appel d'Aix-en-Provence reproche à Daniel Richard « un comportement inadapté pour un dirigeant »comme le rapportent nos confrères d'Objectif Gard.

Fautes

Dans un arrêt du 14 novembre 2019, la cour d'appel d'Aix-en-Provence aurait démis le directeur général de l'entreprise de ses fonctions "compte-tenu des fautes commises et du comportement de nature à porter atteinte à l’intérêt social ainsi qu’au fonctionnement de la société Souleiado".

Daniel Richard aurait, selon la décision de justice "essayé de se faire payer des factures « malgré la procédure de sauvegarde et après avoir prétexté que la sauvegarde était suspendue ».  « De même il a manqué gravement à son obligation de discrétion en accusant ouvertement Stéphane Richard (ndlr : son fils et associé) d’abus de biens sociaux ».

Le grand déballage

Cette décison de justice mettrait également en exergue des témoignages de salariés de l'entreprise dénonçant "un véritable cauchemar", et pointerait  "un déballage et un comportement qui n’est pas digne de chefs d’entreprises responsables ». 

Harcèlement moral, menaces de licenciement, « Il résulte de l’ensemble de ces éléments que les instructions données par monsieur Daniel Richard en sa qualité de directeur général et son comportement engendrent des perturbations dans le fonctionnement des équipes et une destabilisation des salariés, de nature à compromettre sérieusement l’intérêt de la société Souleiado », poursuivent les magistrats de la cour d'appel dans les motifs de leur arrêt.

Fils contre père

Cette procédure a commencé en 2018.  Daniel Richard, directeur général et détenteur de 50 % des parts de l'entreprise Souleiado aurait demandé à son fils le remboursement sous quinzaine des 8,6 millions d'euros injectés dans l'entreprise lors de son rachat au groupe Nicollin.

Une demande qui aurait poussé le fils, Stéphane Richard, également associé à 50 % à saisir la justice.  La procédure de conciliation du tribunal de commerce de Tarascon mise alors en place, va échouer.

Pourvoi en cassation... Et nouvelle plainte

Daniel Richard a formé un pourvoi en cassation et déposé plainte contre son fils et sa société avec constitution de partie civile pour détournement de fonds et abus de biens sociaux.

Au cours d'un long entretien téléphonique, Daniel Richard nous livre sa réaction.

"C'est un jugement qui porte sur un différend entre actionnaires d'une entreprise. Ce qui est étrange, c'est que cela sorte trois demaines avant le premier tour des municipales.Ce document (ndlr : l'arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence) aurait soi-disant atterri dans la boîte aus lettres des journalistes. Or il n'est qu'un maillon de la chaîne de la procédure. 

Quand j'ai racheté Souleiado, je suis le seul à avoir investi de l'argent dans l'entreprise. J'ai tout financé : les boutiques, les travaux et créé une centaine d'emplois alors qu'il n'en restait que 12.

J'ai proposé à mon fils de s'occuper de la partie administrative, tandis que je prenais en charge la partie commerciale. Puis il a voulu récupérer toute l'affaire, et nos rapports se sont envenimés.

Irrégularités 

"De retour de convalescence, j'ai constaté des irrégularités dans la gestion de la société qu'il n'a pas voulu corriger et je lui ai demandé de rembourser la dette de 8,6 millions d'euros. Il a refusé et obtenu une procédure de sauvegarde et ma suspension en tant que directeur général", ajoute Daniel Richard.

Bataille judiciaire

 "J'ai moi-même porté plainte au pénal pour abus de biens sociaux", ajoute le candidat aux municipales.

 Je ne suis pas un harceleur

"Je ne suis pas un harceleur et ne l'ai jamais été ", se défend daniel Richard. "Je n'ai jamais eu de problèmes de ce genre dans toutes les sociétés que j'ai dirigées ( Sephora, les 3 suisses... ) D'ailleurs, si j'avais eu ces problèmes-là le groupe LVMH ne m'aurait pas fait confiance", ajoute-t-il.

A qui profite le crime ?

"Si une copie de l'arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a été tansmise à la presse, elle n'a pu l'être que par l'une des parties de ce dossier", souligne Daniel Richard. Je suis en 2e position dans les sondages. A qui profite le crime ? Forcément au maire sortant", accuse le candidat des Verts.

Je suis victime de méthodes mafieuses !

Loin d'être déstabilisé, Daniel Richard assure que ce coup bas qu'il attribue à certains de ses adversaires a décuplé son énergie et sa combattivité.


 
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