Une nouvelle phase de travaux est à l'étude au quartier Chemin Bas d'Avignon-Clos d'Orville à Nîmes. Elle se décide plus de 15 ans après un premier plan global de réhabilitation. Au total, la rénovation des quartiers prioritaires va coûter 470 millions d'euros.
"Regardez là l'humidité ! Chez ma voisine du dessous, c'est pareil ! Son mur de cuisine est identique au mien, ça s'effrite de partout ! " témoigne et se désole Soraya Zaidi, habitante du quartier Clos d'Orville.
Les logements des années 60 sont devenus vétustes dans le quartier Chemin Bas d'Avignon-Clos d'Orville de Nîmes. Dans ce quartier populaire et prioritaire, 90% des habitants sont locataires.
Vous voyez ici la prise électrique ? C'est très dangereux pour les enfants ! On n'en peux plus, on aimerait bien vivre dans des appartemments corrects, propres. Là, on a l'impression de payer un loyer pour des marchands de sommeil !
Au fil des années, les habitants ont vu leurs lieux de vie se dégrader grandemment.
Le chemin Bas d'Avignon, un quartier dont l'histoire a commencé dans les années 60, à l'origine pour accueillir les rapatriés d'Algérie.
Aujourd'hui, plus de 7.000 personnes y vivent, une population très jeune, avec 60% des foyers au dessous du seuil de pauvreté.
Un programme de concertation avec les habitants
En 2005, la ville de Nîmes a lancé un grand chantier de rénovation urbaine. Démolitions, rénovations et nouveaux programmes : une transformation est déjà engagée. Aujourd'hui, un nouveau programme de rénovation est à l'étude. Albin Lépine est architecte urbaniste, il travaille sur l'aménagement du quartier.
"Aujourd'hui, le projet du quartier a deux grandes ambitions : changer l'image du quartier et le désenclaver" explique l'architecte. "Notre travail, c'est d'arriver à rencontrer les gens et de leur faire comprendre qu'ils sont décideurs de ce projet, que c'est eux qui vont l'utiliser, et donc forcément, nous avons besoin de leur avis et de leurs attentes" .
Les habitants peuvent soumettre leurs propositions au sein de la maison des projets. Les élus de la ville valideront le plan final fin décembre. Les habitants du Chemin Bas d'Avignon et du Clos d'Orville devront être patients, le chantier n'interviendra pas avant de longues années.