Grâce à un logiciel informatique, le couple est parvenu à dissimuler une partie de ses recettes. Chaque mois, 9 000 euros étaient ainsi effacés. Dans tout le pays, plus de 4 000 pharmacies ont eu recours à cette pratique.
Ce vendredi 20 octobre s’ouvre à Nîmes le procès d’un couple de pharmaciens de Remoulins, accusés d’avoir fraudé le fisc : le couple aurait en effet dissimulé une part importante de ses revenus. Cela grâce à un logiciel informatique, permettant automatiquement de revoir à la baisse les recettes de la pharmacie.
Chaque mois, c’est 9 000 € qui auraient ainsi été effacés par le logiciel, a reconnu le couple.
La fraude a été découverte en 2008, lors d'une perquisition dans le cadre d'une enquête qui portait sur des ordonnances falsifiées. Le couple fraudait cette fois pour obtenir davantage de remboursements de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie).
Une pratique répandue ?
Mais le couple gardois n’est pas le seul à avoir eu recours au logiciel frauduleux : la perquisition dans leur pharmacie a été le point de départ d’une affaire d’ampleur nationale : car au total, ce sont plus de 4.000 officines qui étaient équipées de ce logiciel frauduleux. Ce sont donc des centaines de millions d’euros qui auraient ainsi été dissimulées à l’Etat.
La société Alliadis, qui fabrique le logiciel, comparaît donc également à la barre à côté du couple. Elle est accusée d'avoir fourni un code d'accès permettant de fausser toute la comptabilité des officines. Ce matin devant la justice, elle a tenté de faire annuler la procédure, en mettant notamment en cause le travail de l’instruction mené à Nîmes.