A Nîmes Garons, pendant trois jours, des professionnels du monde entier échangent sur les techniques de lutte contre les feux de forêts, avec le même objectif: être plus efficace pour limiter au maximum ces incendies.
La France est l’un des pays d’Europe les plus boisés, le quatrième exactement, ce qui rend le pays vulnérable en matière d’incendies. Chaque été, des dizaines d’incendies ravagent les forêts du sud de la France.
C’est pourquoi plusieurs centaines de professionnels se sont réunis à Nîmes Garons pour échanger à ce sujet et tenter de mettre au point des méthodes de lutte plus efficaces contre ces feux de forêts. Des délégations venues d’Indonésie, d’Australie, d’Allemagne, de 30 pays différents sont là.
Des techniques françaises reconnues
Car en matière de lutte aérienne contre les incendies, la France possède un savoir-faire reconnu.
On est les seuls en Europe à utiliser systématiquement l’emploi du produit retardant, on est les seuls à faire de la surveillance active. Nous avons en permanence des avions pleins de retardant qui surveillent les zones à risques tous les jours, toute la journée. Cela a un coût bien sûr mais aussi une réelle efficacité, confie Pierre Chicha, Chef du secteur Canadair.
Basé sur la prévention et l'attaque du feu naissant, ce savoir-faire s'appuie sur une flotte d'appareils diversifiée qui lui permet de faire face à une grande variété de situations.
Cette doctrine est le fruit d'une expérience que les professionnels français de la sécurité civile font partager à leurs homologues du monde entier.
Etre plus efficace dans la lutte contre les incendies
Si les méthodes pour combattre ces incendies varient en fonction de chaque pays, tous partagent la même envie d’être plus efficace en matière de lutte.
Dans cette bataille, le numérique a pris de plus en plus de place, à l'image des simulateurs.
On s’adresse à des professionnels donc il est très important de pouvoir leur proposer des simulations qui correspondent à la réalité de leur métier mais aussi à la réalité des événements auxquels ils vont être confrontés, nous dit Emmanuel Vaucher de Crisis Simulation Engineering.
Toujours plus puissants, ces simulateurs permettent de multiplier à l'infini les scénarios d'intervention tout en réduisant le coût de la formation des pilotes.
Le reportage de Jérôme Curato, Pascale Barbés et Franz Ventura