Nîmes : la justice ordonne de rétablir la libre circulation sur le site d’Auchan, bloqué par les gilets jaunes

La justice a ordonné la libre circulation sur les sites des trois plateformes d’Auchan à Nîmes, bloqué depuis plus d’un mois par les gilets jaunes.

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Depuis près d’un mois, les gilets jaunes bloquent les trois plateformes d’Auchan à Nîmes. En début de semaine, les employés avaient été mis au chômage technique à cause des blocages.
 



Alors Auchan Hypermarché logistique a saisi en référé le tribunal administratif de Nîmes, et a demandé à l'Etat de faire usage de ses pouvoirs de police pour rétablir l'accès à ses plateformes de logistique à Nîmes et Garons. 

Trois sites concernés


Cette injonction est assortie d'un délai de 48h mais pas d'une astreinte, selon l'ordonnance rendue jeudi dont l'AFP a eu copie.

Elle concerne trois sites sur lesquels se situent des installations logistiques d'Auchan : la D613, l'avenue Joliot-Curie donnant accès à la zone industrielle nîmoise de Saint-Césaire et la zone d'aménagement concerté (ZAC) Aéropôle à Garons.

Auchan réclame 300 euros par heure de retard


Auchan Hypermarché logistique réclamait en référé le rétablissement de la libre circulation sur ces trois sites dans un délai de 24H et sous astreinte de 300 euros par heure de retard. Le groupe mettait en avant "l'atteinte à la liberté de circulation, à la liberté du commerce de l'industrie, et à la liberté d'entreprendre".

Atteinte à la liberté du commerce


Le préfet du Gard avait conclu au rejet de la requête, faisant valoir que "dans le contexte inédit de ce mouvement social dans son mode opératoire et la diversité des points d'actions, l'Etat a engagé le maximum de ses moyens pour intervenir sur les sites du groupe Auchan".
Le juge a estimé que "la situation induite par ces blocages constitue une urgence... et représente une atteinte grave à la liberté du commerce et de l'industrie constitutive d'un trouble à l'ordre public".
 


Il a notamment pris en compte les effets sur l'emploi avec le déclenchement d'une procédure de chômage partiel pour 190 salariés en contrat à durée indéterminée et 30 en contrats à durée déterminée et à l'arrêt de plus de 80 contrats d'emplois intérimaires.
 
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