Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a déposé une plainte à Nîmes contre deux hommes qui avaient mis sur leur page Facebook, de nombreuses images et vidéos à caractère raciste, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat. Les 2 accusés sont des salariés des transports Tango.
La plainte contre ces deux salariés de Tango, la société de transport de l'agglomération nîmoise, vise les délits de "diffamation et provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale", a précisé l'avocat du CFCM, Me Khadija Aoudia.
L'affaire avait été révélée jeudi par l'hebdomadaire La Gazette de Nîmes, tandis que concomitamment les deux mis en cause supprimaient du réseau social la photo mettant en scène un musulman et un porc ainsi qu'une vidéo.
Ce clip tourné depuis l'intérieur d'un bus montrait des jeunes d'origine maghrébine à un arrêt réduits en charpie par un missile, "ce qui stigmatise la haine envers cette communauté", a souligné Me Aoudia.
Interrogé par l'AFP, le directeur de Tango, Fabrice Mayer, a affirmé que les images publiées "à titre personnel" par les deux hommes "n'avaient rien à voir avec (les valeurs) de l'entreprise".
"Nous avons sensibilisé la personne la plus concernée sur la gravité de l'acte, ce qu'il a compris", a ajouté M. Mayer, soulignant que celui-ci, "en signe fort à l'attention du personnel et des usagers, a démissionné de son poste d'élu du comité d'entreprise et de son poste de contrôleur, pour ne rester que conducteur".
Le parquet de Nîmes a ouvert, ce vendredi matin, une information judiciaire. L'un des auteurs qui a reconnu les faits a démissionné de son mandat syndical et a demandé à être rétrogradé.