Myriam Garet avait été licenciée de la maison de retraite "Les Oliviers" à Nîmes pour avoir dénoncé des violences sur une pensionnaire de 93 ans. Les Prud'hommes viennent de condamner l'établissement à lui payer 18.000 euros d'indemnités et 6.000 euros à Pôle emploi.
"Elle ne se plaignait pas mais elle était plus ou moins triste. Surtout, elle me disait sans arrêt, ne dis rien, ne dis rien, tu parles trop et ça me retombe dessus. C'était sa façon d'alerter. Elle avait peur des représailles" déclarait la fille de la victime en mai 2016.
Une jeune aide soignante de la maison de retraite, qui travaillait dans l'établissement depuis près de sept ans, a été la première à lancer l'alerte. Elle avait notamment pris des photos des maltraitances pour justifier ses dires à la directrice. A sa grande surprise, elle a été mise à pied puis licenciée pour faute grave (sans indemnité) fin mai 2016.
Elle décide de se battre et saisit le conseil des prud'hommes de Nîmes pour contester son licenciement et pour reconnaître son rôle de lanceuse d'alerte. "Je voudrais qu'il reconnaisse qu'il y eu des actes de maltraitances et que moi j'ai simplement dénoncé les choses et que j'ai été injustement licenciée. J'ai dérangé et il a fallu m'éliminer," nous expliquait Myriam Garet.J'ai dérangé et il a fallu m'éliminer
Le conseil des prud'hommes a donc condamner l'Ehpad "Les Oliviers" à payer la somme de 18.000 euros à Myriam Garet et 6.000 euros à Pôle emploi.