Nîmes : la mairie dit non aux dépenses liées à la réforme de l'enseignement primaire

Face à la charge financière que représentent pour les communes les réformes dans l'enseignement primaire, le conseil municipal de Nîmes a approuvé une motion s'opposant à de nouvelles dépenses.

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Samedi 6 avril 2019, lors du conseil municipal de Nîmes, le maire (LR) Jean-Paul Fournier a proposé une motion refusant les nouvelles dépenses liées à la réforme de l'école primaire et interpellant l'Etat. Des investissements seront en effet nécessaires pour adapter les bâtiments au dédoublement des classes de CP/CE1 dans les Réseaux d'Education Prioritaires + (REP+) et à la scolarisation de tous les enfants de 3 ans (ils ne sont que 85% aujourd'hui à aller à l'école).


Adapter les bâtiments : un casse-tête financier


Or, la ville de Nîmes dit ne plus pouvoir supporter de nouveaux financements sans compensation de l'Etat, alors même que ce dernier impose aux communes un plafond de dépenses de fonctionnement. Construire davantage de dortoirs pour la sieste ou de nouvelles salles de classes n'est tout simplement plus supportable, selon Véronique Gardeur-Bancel, l'adjointe au maire en charge de l'Enseignement. C'est ce qu'elle explique dans l'interview ci-dessous.
 
Face à la charge financière que représentent pour les communes les réformes dans l'enseignement primaire, le conseil municipal de Nîmes a approuvé une motion s'opposant aux demandes de l'Etat. Véronique Gardeur-Bancel, adjointe au maire en charge de l'enseignement, explique pourquoi la ville ne peut plus supporter de nouvelles dépenses. ©France 3 Occitanie


Bras de fer politique


L'élue réclame davantage de concertation avec l'Etat. La ville, qui compte 83 écoles et consacre 22% de son budget à l'Education, a déjà dû repousser d'autres travaux prévus dans certains établissements. De son côté, la conseillère municipale d'opposition et députée (LREM) du Gard Françoise Dumas, s'insurge contre cette motion, qui va selon elle à l'encontre de l'égalité des chances :
 

Evidemment, tout a un coût. Après, ce sont des choix politiques. On est les plus mauvais du classement OCDE en termes d'acquisition des savoirs chez les moins de 6 ans et on sait bien seuls 85% de ces enfants-là sont habituellement scolarisés. Ceux qui ne le sont pas, justement, sont ceux qui ont le plus besoin d'une insertion sociale.


Recours contentieux envisagé


Si l'Etat refusait de mettre en place des mesures de compensation exceptionnelles, ou s'abstenait de répondre à l'appel à l'aide de la ville de Nîmes, cette dernière pourrait envisager un recours contentieux. Voici le reportage de Pascale Barbès et Esmeralda Terpereau.
 
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