Nîmes : menacé de décapitation pour son soutien au vaccin contre le Covid, le député du Gard Philippe Berta va déposer plainte

Comme plusieurs de ses collègues parlementaires, Philippe Berta a reçu des menaces de mort anonymes. Dans un mail, on reproche au député LREM de la 6e circonscription du Gard son soutien au gouvernement et à la vaccination contre le Covid.

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Dans un tweet, Philippe Berta s'étonne de ce mail "reçu d'un courageux anonyme". Il y réitère son combat pour la santé et le handicap et confirme sa détermination à venir en aide aux enfants porteurs de maladies rares.

Le député LREM du Gard reste aussi déterminé à militer pour la vaccination contre le Covid malgré ces intimidations numériques et il termine en disant que "son engagement ne peut justifier cette haine inqualifiable".

Un député de la Haute-Garonne et un de la Vienne ont reçu jeudi les mêmes menaces de mort que moi. En tant que biochimiste-généticien moléculaire et membre de la mission de recherche sur le Covid, je suis une cible facile.

Philippe Berta, député LREM du Gard.

Et le député nîmois interrogé par France 3 Occitanie poursuit : "Ces actes sont les révélateurs sociétaux d'un moment. Ils sont le fait de Français anti-tout. Anti-masque, anti-pass, anti-vaccin, anti-gouvernement... Ils sont surtout anti-démocratiques et probablement complotistes. Que représentent-ils ?".

Philippe Berta signera sa plainte contre X lundi matin.

Une référente pour soutenir les députés

Face à la recrudescence des menaces de mort à l'encontre des députés, une référente a été désignée au sein des services de l'Assemblée nationale pour "recueillir les signalements" et "conseiller" les élus dans leurs démarches éventuelles.

Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a adressé à l'ensemble des députés un courrier pour les en informer. "Beaucoup d'entre vous ont été la cible, ces dernières semaines, de propos ou d'écrits injurieux ou de menaces de mort, le plus souvent formulés de manière anonyme sur les réseaux sociaux ou par courriel", écrit-il.

De telles tentatives d'intimidation ne sont pas tolérables. J'invite les élus à saisir l'autorité judiciaire de tout fait de cette nature.

Richard Ferrand.

De nombreux députés ont été visés par des menaces de mort ces dernières semaines. Plusieurs parlementaires de l'Oise ou de l'Hérault sont concernés. Ils ont déposé plainte et des enquêtes sont ouvertes.

Début novembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait appelé les préfets à renforcer la sécurité des élus, face aux menaces et aux intimidations, notamment en augmentant la surveillance autour de leurs permanences et, au besoin, de leurs domiciles.

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