Une vendeuse de fruits et légumes à quelques minutes à pied de chez vous et présente 6 jours sur 7, c'est un soulagement pour les habitants du quartier Mas de Ville à Nîmes. Mais, il y a 15 jours, les copropriétaires du bout de terre-plein qu'elle occupe lui ont demandé de remballer son stand.
La mairie, également, propriétaire d'une partie de la parcelle, lui a aussi refusé son installation il y a quelques semaines. Une demande a donc été de nouveau envoyée.
Je demande à la mairie qu'elle me donne l'autorisation de m'installer sur son terrain ! Je suis prête à payer le prix du marché, à peu près 10 euros par jour.
"C'est ma vie, je passe ma matinée ici. Je rentre chez moi et je prépare les fruits et légumes. Le lendemain, je suis à nouveau là pour mes clients, pour leur donner les meilleurs des légumes" poursuit Laïla Benaziz.

Une pétition du quartier
Laïla a posé son étal dans ce quartier démuni de commerces au mois de mai dernier. Pendant le deuxième confinement, en octobre, elle a donné son numéro de téléphone aux habitants du quartier et elle les livrait à domicile, porte après porte. Aujourd'hui, ses clients se mobilisent, effrayés à l'idée qu'elle pourrait ne plus venir les servir.
Laïla est essentielle à notre vie de quartier ! Cela a été horrible pour moi, pour les personnes âgées, pour les personnes handicapées, pour les personnes qui se servent chez elle... Il y a un élan derrière elle. Nous avons une pétition de 6 pages de signatures ! Nous ne voulons pas qu'elle parte, nous n'avons plus de commerces ici.
Une lettre a été envoyée à la mairie de Nîmes en lui demandant d'octroyer un emplacement de 6 m2 sur le bout de parcelle communale ou sur la voie publique. Dans l'attente d'une réponse, Laila Benaziz est contrainte de vendre ses légumes dans son camion.