La future gare TGV de Nîmes-Manduel est dans le viseur de deux associations écologistes. Elles ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Nîmes pour faire annuler des arrêtés préfectoraux autorisant la construction de l'ouvrage. L'audience avait lieu ce mardi 12 février.
Le chantier est sur les rails depuis des années mais les critiques circulent toujours à vitesse grand V.
L'association France Nature Environnement met en avant l'impact des constructions prévues sur les 50 espèces protégées d'une zone classée Natura 2000 que la ligne LGV traverse déjà de part en part.
En plus de la gare, sont prévus à proximité une zone avec hôtels, restaurants, commerces et urbanisation.
Selon Simon Popy, président de France Nature Environnement en Languedoc et en Roussillon : "Il faut se poser la question de l'intérêt de la bétonisation de ces 280 hectares".
Des doutes sur la "rentabilité" de la gare
L'association pour les initiatives collectives de Nîmes métropole (ASPIC), combat elle aussi ce qui n'est déjà plus un simple projet.
Elle met en cause l'intérêt public avancé par SNCF Réseaux et l'Etat pour justifier cette nouvelle gare.
L'asssociation doute fortement de sa rentabilité et de l'amélioration annoncée de l'offre ferroviaire, en particulier pour les Gardois : "on ne voit pas l'intéret pour les Gardois de gagner dix minutes de temps de trajet en train, s'il faut une heure pour accéder à la gare" explique Maître Yasmina Benkrid.
La rapporteure publique a demandé le rejet des deux recours. Le tribunal administratif a mis son jugement en délibéré.