A l’occasion de la journée internationale des migrants, le secrétaire général des Nations Unies a annoncé que la migration favorise la croissance économique. Mais pour ceux qui arrivent en France, le rêve est loin de la réalité. Rencontre avec des migrants hébergés à Nîmes, dans le Gard.
Depuis trois ans, Jamel fait à manger en plus grande quantité car il accueille des migrants qui cherchent un toit. Il accueille et aide les migrants aussi dans leurs démarches pour trouver un travail et un toit.
La plupart d'entre eux sont orphelins. En Afrique ils sont obligés de travailler pour leur foyer souvent maltraités et non scolarisés. Certains ont pourtant été forcés de quitter le pays au péril de leur vie et leur arrivée en France n'a rien d'un conte de fée.
Les petits arrivent ici, ils pensaient qu’on allait s’occuper d’eux sous prétexte qu’ils parlent le français. Ils arrivent en France c’est un cauchemar qui commence pour eux, nous confie Jamel.
En ce moment il accueille, Sorel et Barry, il les accompagne dans leurs démarches jusqu'à ce qu'ils soient enfin pris en charge par le département :
"Un monsieur m'a accueilli, il m'a demandé une pièce d'identité. J'ai répondu que je n'en avais pas. Je lui ai dit que j'étais dans la rue depuis une semaine, que je ne mange pas. Il m'a dit qu'il n'y avait rien à manger. Qu'il était désolé mais que si je n'avais pas de papiers je devais partir. Je lui ai répondu que j'étais dans la rue depuis une semaine, si je pars, où vais-je aller ? Il m'a dit qu'il allait appeler la police. Ça m'a fait peur. J'étais stressé, j'avais maigri, je ne me sentais pas bien."
Alors Sorel a trouvé refuge chez Jamel.
Actuellement je ne travaille pas, il y a des familles ici, qui vont me donner des vêtements, c’est la bonne volonté des autres qui nous aide à tenir, confie Sorel, j'ai conseillé à mes amis qui sont restés là bas de ne pas venir.
Sorel et Barry rêvent de faire des études. L'un veut devenir commerçant, l'autre cuisiner. Mais ils savent qu'avant d'arriver jusque-là, le chemin sera long et difficile.
Le reportage de Valentine Leboeuf et Lucien Thelu