A Nîmes, l'Alliance Anti Corrida s'insurge contre l'ouverture aux scolaires du "Musée Itinérant des Tauromachies Universelles", une exposition conçue par l’Union des villes taurines françaises et l’Observatoire national des cultures taurines, qui a déjà fait polémique ailleurs.
Faut-il ouvrir aux scolaires le "Musée Itinérant des Tauromachies Universelles", une exposition actuellement visible à Nîmes (Gard) ? La municipalité avait invité 400 écoliers, dans le cadre de "Rendez-vous en terre d'aficion", une manifestation culturelle organisée jusqu'au 6 mai dernier. Mais pour l'Alliance Anti Corrida, cet accrochage contient des images qui peuvent choquer les enfants : animaux blessés, agonisants, et toreros encornés ou piétinés.
Les Anti Corrida à la pointe du combat
La Gardoise Claire Starozinski, présidente de l'Alliance Anti Corrida, une association qui milite pour l'interdiction des spectacles taurins, a écrit à 83 établissements scolaires pour dénoncer ces visites effectuées dans un cadre pédagogique qui, selon elle, n'entrent pas dans les missions de l'Education Nationale. Elle l'a dit à nos journalistes Pauline Pidoux et Julianne Paul.
A Nîmes, l'Alliance Anti Corrida s'insurge contre l'ouverture aux scolaires d'une exposition sur l'histoire de la tauromachie. Pauline Pidoux et Julianne Paul l'ont visitée.
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Volonté d'assumer la culture taurine de la ville
De son côté, pour Frédéric Pastor, l'adjoint au maire de Nîmes délégué à la tauromachie, "le taureau fait partie intégrante de la culture des jeunes de toutes les villes du sud de la France" et cette tradition ne doit pas être occultée, mais montrée sous tous ses aspects, y compris ses dangers et sa dimension de mise à mort.
Polémique ailleurs en France
Déjà exposé à Bordeaux et Béziers notamment, le Musée Itinérant des Tauromachies Universelles a dû être annulé, face à la polémique, lors de son passage à Orthez, près de Pau. A Hagetmau, dans les Landes, des resposables d'établissements scolaires ont décliné l'invitation à le visiter. L'exposition a été conçue par l'Union des villes taurines françaises et l’Observatoire national des cultures taurines.