Le procès d'un ancien directeur de l'oeuvre Argaud, centre aéré nîmois, s'est ouvert lundi aux assises du Gard. Cet homme de 61 ans comparaît pour des viols et des attouchements sur plusieurs fillettes. Les faits de pédophilie avaient été dévoilés par l'une des jeunes victimes en 2015.
L’ancien directeur de l’oeuvre Argaud* comparait devant les assises du Gard depuis lundi pour des viols sur des petites filles.
Cet homme, aujourd'hui âgé d'une soixantaine d'années, était responsable de ce centre de loisirs privé jusqu'en 2015, date à laquelle les faits de viols et d'agressions sexuelles sur des enfants ont été dévoilés.
L'homme est accusé d'abus sexuels sur cinq petites filles, toutes âgées de moins de 15 ans au moment des faits, entre 2014 et 2015. Les plus jeunes avaient huit ans lorsque les abus sexuels ont débutés.
Incarcéré de manière préventive pendant près de deux ans, l'accusé a été placé sous contrôle judiciaire et comparaît libre à l'audience qui doit durer jusqu'à mardi soir.
L'accusé reconnaît en partie les faits
Lundi, pendant son procès, Jacques Le Roi a reconnu une partie des faits. Des attouchements, des viols par pénétrations digitales, commis le plus souvent l'été dans la piscine, mais aussi dans la biliothèque du centre de loisirs sur la fillette alors âgée de 11 ans, qui a révélé l'affaire en juillet 2015.
Aujourd'hui, selon son avocat maitre Ottan, l'ancien directeur du centre se dit "très touché par cette affaire et le mal qu'il a pu faire, ce sont des actes anormaux et condamnables". Des actes que l'accusé qualifie de "pulsions" qui seraient apparues uniquement au contact de cette enfant.
Le sexagénaire conteste les attouchements sur les autres enfants.
Or dans ce procès, quatre autres petites filles, mineures, se disent aussi victimes d'attouchements. Leur avocate estime, de son coté, que l'accusé tente de minimiser ses actes.
Pour l'expert psychiatre qui a analysé la personnalité de Jacques Le Roi, plusieurs éléments pourraient avoir déclenché le passage à l'acte, dont des troubles d'érection qui l'affectaient depuis de nombreuses années et une période de chômage avant de prendre ce poste de directeur.
L'accusé risque aujourd'hui 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu mardi soir.
*L’oeuvre Argaud est une ancienne institution religieuse fréquentée par des générations de Nîmois. Fermée en 2011 après le départ des derniers prêtres, elle a été relancée en 2012 par des "anciens", des bénévoles, qui ont connu de grandes difficultés pour maintenir l’activité.
Le centre de loisirs, ouvert aux 6-17 ans, a recu un agrément de cinquante places. C'est le seul centre de loisirs privé de la ville de Nîmes.