Nîmes : le procès du britannique accusé d’avoir égorgé une joggeuse s’ouvre ce jeudi

Robert Plant, un ressortissant britannique de 36 ans, sera jugé jeudi et vendredi à Nîmes devant la cour d'assises du Gard pour l'agression sexuelle et le meurtre d'une mère de famille qui faisait du jogging, en 2013 à Nîmes.

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L'accusé, né à Chatham, dans le Kent (sud-est de la Grande-Bretagne), est venu vivre en France avec ses parents à l'âge de huit ans. Il  comparaît à partir de ce jeudi pour "meurtre aggravé », l'homicide ayant été commis selon l'accusation pour "préparer ou faciliter un délit, favoriser la fuite ou assurer l'impunité de l'auteur - en l'espèce le délit d'agression sexuelle".


Le 24 janvier 2013, Jamel Zammit compose le 17 vers 18H40 pour signaler la disparition de sa femme Jouda, une mère au foyer âgée de 34 ans. La jeune femme était partie de son domicile nîmois, situé dans le quartier de Courbessac, vers 17H00, sans son portable. Elle avait expliqué qu'elle allait chercher sa fille à l'école en faisant du jogging. Mais la mère de famille tarde à rentrer et son mari n'avait trouvé aucune trace d'elle sur le parcours entre son domicile et l'école, qui signale ensuite que leur enfant n'a pas été prise en charge.

C'est finalement le chien d'un militaire de la gendarmerie qui découvre peu après
22H00 à quelques centaines de mètres le corps de la jeune femme, dans les fourrés et les ronces, sur le Chemin du sanglier, à proximité d'un cimetière. Reposant sur le dos, la victime est vêtue d'un haut de survêtement blanc et d'un pantalon marron baissé à mi-cuisses et ne porte plus que sa chaussure gauche.

Le reportage de Luc Calmels

Robert Plant, un ressortissant britannique de 36 ans, sera jugé jeudi et vendredi à Nîmes devant la cour d'assises du Gard pour l'agression sexuelle et le meurtre d'une mère de famille qui faisait du jogging, en 2013 à Nîmes. ©France 3 LR


Bascule vers la psychose


Le médecin légiste relève de nombreuses blessures à l'arme blanche, notamment une large "plaie d'égorgement" de 15 cm sur 7. Le visage de la victime est très abîmé et ensanglanté, et elle porte une plaie au niveau du front et des estafilades sur les joues, le menton, le ventre ainsi que des blessures de défense au niveau de la main gauche. Des traces d'agression sexuelle sont également constatées.

A proximité du corps, un cutter sans capuchon, dont la lame est sortie au maximum.
Le 30 janvier 2013, notamment sur la base de témoignages ayant permis d'établir un portrait-robot et de traces ADN, Robert Plant, un résidant du Chemin des sangliers est mis en examen.


Amnésie totale


Titulaire d'un CAP de tapissier, sans emploi, consommant régulièrement cannabis et alcool, il vivait seul avec sa mère depuis le décès de son père en 2012. Le trentenaire assure ne se souvenir de rien et fournit aux enquêteurs des explications qu'ils ont jugées changeantes et confuses.

Des expertises psychiatriques notent notamment que les faits auraient pu constituer chez ce solitaire au casier judiciaire vierge une première manifestation d'une forme de "bascule vers la psychose".

L'une d'entre elles parle d'un "trouble psychiatrique de type schizophrénie".
"Ses troubles ont pu altérer son discernement, mais pas au point de l'abolir", assurent ces expertises, qui devraient être au cœur du procès qui s'ouvre jeudi matin à Nîmes , tout comme le caractère sexuel de l'agression initiale, que Robert Plant a nié de manière répétée.

Né en Tunisie et âgé de 46 ans, le mari de la victime, s'est porté partie civile en son nom et au nom de ses trois enfants mineurs. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi soir.
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