À Sauve dans le Gard, des parents d'élèves de l'école Florian redoutent une fermeture de classe. Ils protestent pour que leurs enfants puissent avoir un enseignement de qualité, et pour que la classe de l'unique école du village soit maintenue. Parqués dans un enclos, des moutons s'invitent dans la manifestation.
À Sauve dans le Gard, des parents d’élèves redoutent une fermeture de classe et se sont mobilisés le lundi 10 juin 2024, pour qu’elle soit maintenue. Dans la seule école de ce village de 2000 habitants, des classes seraient alors réduites au double niveau. Les habitants craignent une dégradation de la qualité des enseignements pour les enfants et des conditions de travail pour les enseignants.
Des moutons en guise de protestation
Pour marquer les esprits, et symboliquement en guise de protestation, un troupeau de moutons a été parqué devant les grilles de l’école primaire.
Nos enfants ne sont pas des moutons et c’est très clair, aujourd’hui, on ne veut pas de troupeaux d’enfants entassés dans une classe (…) On veut que nos enfants aient des conditions de travail sereines et bienveillantes.
Marjorie Jourdan, représentante des parents d’élèves - Ecole Florian
"Deux élèves en deçà du chiffre"
Dans cette école primaire, les élèves sont 22 par classe en moyenne. Pour éviter la fermeture, la mairie en soutien aux habitants, a anticipé l’inscription de nouveaux élèves. Le maire du village se veut optimiste. "Aujourd’hui, par rapport à l’effectif actuel, on est à deux élèves en deçà du chiffre qui nous permettrait de garder la classe", explique Olivier Gaillard, maire de Sauve, au micro de Pauline Sauthier et Audrey Guiraud, journalistes à France 3 Occitanie.
Des ajustements possibles
Pour la direction académique, dire qu’il manque deux élèves, "ça n’a pas de sens".
La carte scolaire ne se mesure pas en nombre d’élèves, c’est souvent le discours que l’on entend, les écoles ne se ressemblent pas, elles ne sont pas composées des mêmes publics.
Christophe Mauny, directeur académique des services de l'Éducation nationale
Le directeur académique précise que le calendrier n’est pas encore clôturé et que des ajustements sont possibles jusqu’à la rentrée de septembre.
Confronté à la baisse de la natalité, le département du Gard a perdu 4 000 élèves en une décennie.