L’Entente interdépartementale de démoustication Méditerranée a relevé de "très fortes densités" de larves dans les zones humides littorales de l'Hérault, du Gard et des Bouches-du-Rhône. Malgré des opérations de traitement, elle anticipe des "nuisances" dans les jours qui viennent.
Et maintenant, les moustiques, le retour...
Nouvelle conséquence des intempéries de ces derniers jours, l’Entente interdépartementale de démoustication (EID) Méditerranée relève une prolifération importante de larves sur les secteurs du littoral de l’Hérault, du Gard et des Bouches-du-Rhône. De "très fortes densités" ont ainsi été recensées, notamment en Camargue, comparables "à des épisodes précédents en 2005 et 2015".
Ce constat de l’organisme public fait suite à de fortes pluies relevées depuis début septembre. Associées aux coups de mer, elles sont venues "submerger certains sols secs depuis plusieurs mois, expose l’EID dans un communiqué diffusé mercredi, où ont été pondues et accumulées de très importantes quantités d’œufs d’espèces de moustiques nuisants".
Parmi elles, l’aedes caspius, dont les larves sont susceptibles de se développer à cette période de l’année avec les températures très favorables.
? Météo #moustiques - Traitements & nuisance du 6 au 12 septembre 2021 dans notre zone d’action en @Occitanie et par département :
— EID Méditerranée (@EIDMediterranee) September 13, 2021
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Des campagnes de démoustication pour endiguer le phénomène
La semaine dernière, environ 2.700 hectares répartis sur les trois départements ont été traités avec un larvicide biologique, le Bti. Mais celui-ci "n’étant efficace que sur 80 à 90% d’entre elles", la prolifération des adultes dans les jours qui arrivent est attendue.
Les conditions actuelles (chaleur corrélée à l'humidité apportée par les vents de mer) rendent les femelles moustiques particulièrement agressives. En plus, elles se déplacent sur des distances assez importantes, aidées en cela par des vents que l'on qualifie de porteurs. C'est comme ça qu'elles peuvent se déplacer sur plusieurs kilomètres.
Leur présence pourrait donc bien se faire sentir dans les jours qui viennent. "On parle de nuisances par la piqûre, d’inconforts, de désagréments", rassure Jean-Claude Mouret. Il rappelle toutefois que les précautions de vigueur pour le moustique tigre restent de vigueur, bien qu’il ne soit pas directement concerné par le phénomène.
La présence de l’aedes albopictus, de son nom latin, était encore relevé dans plusieurs secteurs d’Occitanie début septembre.