Quatre personnes dont un commerçant du Gard sont soupçonnées d'être au cœur d'un trafic international de protoxyde d'azote devaient être jugées ce jeudi 7 novembre 2023 par le tribunal correctionnel de Nîmes. Un trafic estimé entre 2,7 et 6,7 millions d'euros.
Quatre personnes dont un épicier nîmois et son épouse devaient comparaître jeudi 7 décembre devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour un trafic international de bombonnes de gaz hilarant. Ils auraient acheté et revendu entre 200 000 et 500 000 pièces. Un trafic estimé entre 2 et plus de 6 millions d'euros. Le procès a été reporté en mars 2024.
Sociétés écran
Les bombonnes stockées dans des boxes à Nîmes étaient livrées étaient livrées par palettes dans des semi-remorques. Un gérant d'épicerie nîmois âgé de 29 ans est soupçonné d'être à la tête de ce trafic international.
Également à la tête d'une entreprise de BTP, il aurait créé plusieurs sociétés écrans pour faire transiter des fonds ayant servi à l'achat des produits. De source proche de l'enquête, le trafic aurait duré trois ans.
Trafic international et grand banditisme
Les bombonnes achetées en Hollande étaient revendues entre Nîmes, Lyon, Annemasse et des villes de la Côte d'Azur, Cannes ou Nice. Des quantités importantes de produits alimentaient la galerie Wagner, "supermarché de la drogue gardois".
Ce réseau de quatre personnes parfaitement organisé selon les enquêteurs était à l'origine d’une fraude massive à l'échelon national et soutenu financièrement par des personnes liées au grand banditisme.