Pollution des mines gardoises : 22% des riverains testés anormalement imprégnés à l'arsenic

Dans les 5 communes cévenoles touchées par la pollution attribuée à d'anciennes mines dans le Gard, plus d'un habitant testé sur cinq présente un taux d'imprégnation à l'arsenic supérieur à la valeur de référence. Le chiffre est de 13% pour les mesures de cadmium.


L'ARS, qui avait lancé en 2015 une étude d'imprégnation dans les cinq communes des Cévennes concernées, Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, Générargues, Saint-Félix-de-Pallières, Thoiras, Tornac, a détecté chez 13% des testés une imprégnation au cadmium supérieure à la normale.

Les premiers résultats indiquent que 22% des participants à l'étude présentaient une imprégnation à l'arsenic supérieure à la valeur de référence établie en population générale", écrit l'ARS dans un communiqué commun avec la préfecture du Gard.

45 plaintes déposées à Alès pour pollution


Deux anciennes mines de plomb et de zinc, situées près d'Anduze dans le Gard, la mine Joseph, abandonnée en 1955 et celle de la Croix-de-Pallières, qui n'est plus exploitée depuis 1971, sont réputées être à l'origine de la pollution des sols et des eaux des communes environnantes.
Quarante-trois personnes et deux associations - l'Association pour la dépollution des anciennes mines de la vieille montagne (ADAMVM) et Générations futures - ont porté plainte contre X au tribunal d'Alès et auprès du pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille pour ces contaminations.

Dans les 5 communes cévenoles touchées par la pollution attribuée à d'anciennes mines dans le Gard, plus d'un habitant testé sur cinq présente un taux d'imprégnation à l'arsenic supérieur à la valeur de référence. Le chiffre est de 13% pour les mesures de cadmium. ©F3 LR

Une étude sur l'imprégnation à l'arsenic et au cadmium


L'étude a porté "sur 651 personnes volontaires soit 347 foyers, dont 564 personnes de plus de 15 ans et 87 enfants de moins de 15 ans", qui ont également été interrogés "sur leurs habitudes de vie et de consommation alimentaire", précisent l'ARS et la préfecture, afin de "déterminer les origines possibles des imprégnations observées".

Aucun cas de saturnisme infantile n'a été détecté. Seuls 3 cas de concentration en plomb dans le sang supérieure ou égale au seuil de vigilance (25 microgrammes par litre) ont été observés chez des enfants", notent également les autorités pour qui "les résultats ne montrent donc pas de différence notable avec la population générale" sur ce plan.


Les résultats finaux de l'étude de Santé publique France, intégrant notamment les réponses aux questionnaires et des analyses de sols complémentaires, seront disponibles au second semestre 2017.
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