Le marché immobilier ancien a battu tous les records au printemps en enregistrant 907.000 transactions sur les douze mois écoulés, un "niveau historique", selon les notaires. Dans le top des hausses, Nîmes +11%, Lille +8,5% et Paris +5,5%.
A fin mai, le nombre de ventes d'appartements et maisons anciennes réalisées lors des douze derniers mois "dépasse nettement" le volume cumulé un an plus tôt sur la même période, à savoir 824.000 transactions, précisent-ils dans une note.
Il est également très supérieur au précédent record de 848.000 ventes, établi lors d'une année 2016 déjà très dynamique.
"Il n'y a pas pénurie de biens à vendre, mais des biens qui trouvent preneur très rapidement", observent les notaires, et les transactions se font souvent "sans négociation, tirant les prix vers le haut".
Hausse de plus de 11% à Nîmes dans l'immobilier ancien, un record
Au premier trimestre, les prix des logements anciens ont augmenté de 2,7% sur un an, selon l'indice Notaires de France-Insee.
Les prix des appartements anciens ont ainsi pris 11,1% à Nîmes (à 1.510 euros le m2), 8,5% à Lille (2.970 euros), 6,4% à Nancy (1.800 euros) et 5,5% à Paris (8.450 euros), comparé à la même période de 2016, selon les données enregistrées par les notaires.
Ils ont en revanche reculé de 9,4% à Clermont-Ferrand (à 1.600 euros le m2), de 5,4% à Amiens (1.830 euros) et de 4,7% à Metz (1.570 euros).
Ces professionnels ne constatent toutefois pas "d'effet de bulle" car ces ventes sont réalisées par des ménages souhaitant se loger et non par des investisseurs souhaitant placer des fonds.
Pour les notaires, le marché immobilier ancien est dans une phase de rattrapage des ventes non réalisées les années précédentes.
Si, jusque-là, la "hausse fulgurante" du nombre des crédits immobiliers a été artificiellement gonflée par des rachats d'anciens crédits aux taux moins favorables, ces derniers diminuent aujourd'hui, observent-ils.
La part des renégociations dans les volumes de nouveaux crédits consentis aux ménages par les banques est tombée à 42% en mai contre 62% en janvier, selon la Banque de France.
Les taux de crédit immobilier demeurent bas et "on peut imaginer que tant qu'ils ne remonteront pas fortement, suffisamment pour frapper les esprits en tout cas, la mécanique actuelle ne sera pas cassée".
Malgré la hausse des prix, les taux bas continuent à solvabiliser les acquéreurs: ils se sont établis à 1,56% en moyenne au deuxième trimestre, selon l'observatoire Crédit Logement/CSA.