En bon état à 95 %, les 3600 ponts du Gard sont régulièrement inspectés pour vérifier et anticiper leur détérioration. Le pont de Roquemaure, dernier pont suspendu du Gard, était passé au crible par le service départemental depuis ce mercredi 8 novembre 2023.
Depuis trois jours, le dernier pont suspendu du Gard était partiellement fermé à la circulation. Passé au crible par l'inspection des ouvrages d'art du département, chaque boulon du pont de Roquemaure a été examiné, pour s'assurer de sa bonne condition.
Dans le Gard, les ouvrages d'art doivent être inspectés tous les 3 à 6 ans et représentent 7 millions d'euros sur les 9,5 millions du budget consacré par le Département aux opérations d'entretien.
95 % des ponts en bon état
Au total 3600 ponts chevauchent les fleuves et les rivières du département du Gard. Les ouvrages d'art sont répartis à 80 % du côté des Cévennes, avec "des petits ponts de maçonnerie", les 20% restants étant "de gros ouvrages construits sur les fleuves", précise Antoine Gérasse, chef de service en charge du domaine routier du Gard.
Concernant leur état, Antoine Gérasse est plutôt positif : "nos ouvrages sont en excellent état à 95 %."
Les 5 % des ponts considérés en moins bon état sont soumis à un diagnostic plus régulier, tous les 2 à 5 ans maximum. Le chef de service indique que 600 visites de ponts sont menées chaque année dans le département.
Détecter les traces d'usure
Du haut de son vieil âge, le pont de Roquemaure, construit en 1958, se porte plutôt bien. Mais sa condition de "pont suspendu", additionnée au passage de 10 000 véhicules par jour sur sa structure, impose une surveillance plus accrue du service départemental.
"Son inspection va nous permettre de regarder visuellement tous les éléments et de connaître l'état actuel de la structure."
Antoine Gérasse
"Les ponts suspendus présentent énormément d'éléments à vérifier", indique Antoine Gérasse. "Son inspection va nous permettre de regarder visuellement tous les éléments et de connaître l'état actuel de la structure."
L'objectif est de détecter les failles avant qu'elles ne se créent et qu'un risque ne se présente pour les usagers. "Il faut comprendre quelles vont être les zones les plus sollicitées pour faire un focus dessus", explique Thibaut Perrin, inspecteur d'ouvrages sur le pont de Roquemaure. "Souvent les pathologies que l'on trouve sont liées aux venues d'eau qui vont générer des désordres, des pertes de section, des éclatements de béton avec des fers apparents... On essaie de quantifier l'avancée de ce désordre."
