On déplore 57 décès sur les routes du Gard depuis le début de l’année. 2022 pourrait devenir l'année la plus meurtrière depuis sept ans dans ce département. En cause, la persistance de comportements à risques au volant.
Alors que le nombre d’accidents corporels diminue dans le département, la persistance de comportements à risque favorise un taux de mortalité élevé sur les routes gardoises, selon la préfecture du Gard.
Alcool, drogue et vitesse au volant constituent le carburant de ces comportements qui génèrent des accidents parfois mortels.
L’analyse des profils des délinquants routiers met en évidence un sentiment d’absence de responsabilité et /ou de victimisation.
La préfecture du Gard, par communiqué
184 km/h sur une départementale
En atteste cette publication des gendarmes du Gard sur leur page Facebook : le 11 novembre dernier, les gendarmes de Gallargues ont contrôlé dans l'après-midi un jeune automobiliste qui roulait à tombeau ouvert sur la D979, à hauteur de St-Laurent d'Aigouze : à 184 km à l'heure au lieu des 90 km/h réglementaires !
Ce jeune gardois a fini à pied, les gendarmes lui ont retiré son permis et son véhicule a été mis en fourrière.
Des stages de cinq jours pour les délinquants de la route
Des sanctions, tant administratives que judiciaires, sont prises à l’encontre des conducteurs qui commettent ces infractions, souligne la préfecture.
Pour éviter la récidive et tenter de donner du sens aux peines prononcées par la justice, le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation du Gard (SPIP) propose l’organisation de mesure de travail d’intérêt général ou de stages de cinq jours dédiés à la sécurité routière.
Le but de ces stages : sensibiliser et rappeler les règles du Code de la route de façon pratique.
Les stagiaires sont sensibilisés aux réalités des temps de perception et de freinage, aux dangers de conduites addictives (alcool et stupéfiants), ou encore aux conséquences sur la vie quotidienne après un accident.
Chaque année, cinq à six stages sont organisés dans le département, afin de sensibiliser une soixantaine de personnes condamnées.
En 2023, le dispositif va monter en puissance avec neuf stages proposés.