Au coeur de Manhattan, la façade de l'église de St Bartholomew's a en effet des airs de ressemblance avec le chef d'oeuvre architectural de l'art roman, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
L'édifice new-yorkais a été construit en 1902 par le grand architecte américain Stanford White, après une visite à Saint-Gilles.
Ce portail lui a fait une telle impression qu’il a dit à ses parents que c’était la plus belle œuvre architecturale qu’il n’ait jamais vu.
- Connie Evens, directrice de conservation de St Bart's

L'abbatiale de St Gilles, dans le Gard, a été rénovée en 2018
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© Franck Detranchant / FTV
À la fin du 19ème siècle, l'architecte Richardson s'inspire déjà de l'abbatiale gardoise pour reconstruire l'église Trinity à Boston, ravagée par un incendie. Stanford White, qui travaille dans son cabinet, rêve lui aussi de Saint Gilles, et une rencontre lui donne l'occasion d'exercer son talent.
Stanford White a reçu la commande par une riche veuve de reconstruire un édifice, une église, en plein Manhattan, en l’honneur de son mari défunt, qu’elle avait rencontré à New York dans des cours de catéchisme. Cette église en question a brûlé, donc elle a souhaité investir des millions pour reconstruire une abbaye à quelques encablures de là.
- Géraldine Breuil, adjointe au patrimoine de St Gilles

L'église de Saint Barth, à New York, par Stanford White
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© DR
Cette histoire de la fascination américaine pour cette abbatiale est mise en lumière dans un spectacle historique réalisé par Christian Salès, un occitan installé à Lyon. L'année dernière, le spectacle racontait l'épopée des pèlerins du Moyen-Age pour la ville gardoise sur le chemin de Compostelle.
Saint-Gilles rêve aujourd'hui de reproduire ce spectacle sur la façade de St Barth, à New York. La projection de 15 minutes aura lieu samedi 14 décembre à 18 h, 19 h et 20 h.