L'épisode cévenol qui s'est abattu sur les départements du Gard et de la Lozère a causé de nombreux dégâts. A Taleyrac, dans le Gard, un exploitant d'oignons doux des Cévennes a perdu toute son exploitation emportée par les torrents.
Depuis plus de trois générations Philippe Boyer et sa famille cultivent l’oignon doux des Cévennes à Taleyrac sur la commune du Val d’Aigoual, dans le Gard. Le produit se récolte normalement à la fin du mois d’août, mais cette année la cueillette ne pourra pas se faire. L’épisode cévenol du 12 juin a complétement dévasté l’exploitation.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, avec les fortes précipitations, l’eau des ruisseaux et de la route se sont accumulées pour venir se jeter sur notre exploitation, nous explique Myriam, la femme de Philippe.
Le travail de toute une vie emporté par les torrents
L’exploitation agricole de plus de 5000m² est alors complétement ravagée :
C'est la travail de toute une vie qui est foutu. Le torrent a emporté une partie des traversiers cultivés mais aussi des traversiers entiers, Il y a des crevasses d’un mètre de profondeur à certains endroits, nous n'avons jamais vu ça. Les agriculteurs sont des habitués des dégâts causés par les épidodes cévenols mais là c'est du jamais vu.
Une épreuve d'autant plus difficile pour ce couple, car l'exploitation est dans la famille depuis plus de trois générations :
Je n’ai pas réussi à amener les beaux-parents à voir les parcelles, 79 ans et 84 ans, je ne peux pas les amener voir ça, ce n’est pas possible. Ils sont aujourd’hui à la retraite mais c’est toute leur vie cette exploitation.
Une cagnotte en ligne pour aider l'exploitant
Aujourd'hui, le mari de Myriam travaille seul sur l'exploitation et emploie à l'occasion des saisonniers pour aider à la récolte. Mais cette année, cette récolte ne pourra pas avoir lieu. Même si Myriam nous explique qu’une partie de la production pourrait être sauvée si les chemins d’accès aux traversiers étaient de nouveaux accessibles.
Aujourd’hui, ce que l’on voudrait c’est accéder aux parcelles pour pouvoir réparer tout ce qui est sauvable.
Myriam et Phillippe sont en contact avec la mairie du village et le département. Le maire et le vice président sont d'ailleurs aller constater les dégâts sur l'exploitation ce samedi matin. Une demande de catastrophe naturelle va être formulée. Mais ces démarches sont bien trop longues pour permettre à la famille de sauver ce qui est sauvable rapidement c'est pourquoi le petit frère de Myriam a créé une cagnotte en ligne.