Le procès s'est ouvert ce lundi devant les Assises du Gard sans les principaux protagonistes, Thierry et André Baptiste. 2 demi-frères originaires d'Alès, tous deux décédés. Le premier en prison, le second tué par balles à Montpellier, il y a un mois. 3 autres accusés comparaissent pour tentative de cambriolage en bande organisée.
5 malfaiteurs gardois sont accusés dans ce dossier et mis en examen pour tentative de cambriolage en bande organisée, vols, détention d'armes ou délits.
Les faits : des tentatives de cambriolage au domicile de riches patrons, des home-jacking, remontent à 2007 en Cévennes.
Mais parmi les 5 braqueurs, seuls 3 sont dans le box des accusés à Nîmes.
Les 2 principaux accusés sont morts
Thierry et André Baptiste, braqueurs multirécidivistes, membres de la communauté des gens du voyage et originaires d'Alès, sont décédés. L'action publique pénale est donc dite "éteinte" contre eux.
Thierry Baptiste est mort en prison, à Béziers, en 2016. Il y purgeait une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour une attaque à main armée à Juvignac.
Son demi-frère, André, a été abattu par balles mi-janvier, son corps a été abandonné, poussé d'une camionnette, route de Palavas à Montpellier devant un arrêt de bus. Il avait été condamné en 2016 à 15 ans de réclusion pour vol avec arme au domicile d'une cheffe d'entreprise d'Alès en 2005.
Comparaissant libre, il avait fui durant le procès, son avocat de l'époque n'était autre qu'Eric Dupond-Moretti, l'actuel Garde des Sceaux.
C’était «l’Alésien qui avait joué l’Arlésienne», il avait 46 ans.
Les 3 survivants dans le box
Geoffrey Renouard et Christophe Collin sont poursuivis pour préparation d'un crime en bande organisée, vol avec armes et tentative de vol à proximité d'Alès. Ils comparaissent libres et contestent une partie des faits.
Anthony Roux, lui, est accusé de délits.
Les faits ont eu lieu en 2007, soit il y a plus de 14 ans. Après tirage au sort des jurés, les avocats des trois accusés soulèvent la question de la prescription. Pour eux, il y a nullité des poursuites, car le délai "raisonnable" entre les délits et le procès est largement dépassé.
Et puis, ils mettent en avant un "faux document" produit par la police.
"Sur le fond du dossier, il y a un cataclysme judiciaire qui s'est produit en 2010 quand les débats ont révélé qu'un faux document, fabriqué, a été versé au dossier par les autorités. Rien n'est solide. Nous allons nous employer à le démontrer".
Olivier Massal, avocat d'un des accusés.
2 des 3 accusés encourent jusqu'à 30 ans d'emprisonnement. En l'absence du principal suspect décédé il y a un mois, le procès prévu sur 5 jours pourrait être raccourci, avec un verdict attendu mercredi soir.