Un homme condamné à 12 mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort le maire qui avait envoyé son chien à la fourrière

Un homme d'une trentaine d'années, résidant à Manduel en banlieue de Nîmes dans le Gard, a été condamné, ce mardi 17 janvier, à un an de prison avec sursis. Il avait insulté et menacé de mort le maire de Manduel, parce que ce dernier avait fait placer son chien qui divaguait à la fourrière.

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L'altercation avait eu lieu une semaine plus tôt devant le domicile du maire de cette commune gardoise de quelque 7000 habitants, située au portes de Nîmes.

Mercredi 11 janvier, Jean-Jacques Granat avait été pris à partie verbalement par l'un de ses administrés qui l'avait copieusement insulté et menacé de mort.

Cet habitant, qui vit au centre du village, n'avait pas supporté que les gendarmes saisissent son chien pendant les fêtes de fin d'année, à la demande du procureur de la République.

Plusieurs riverains s'étaient émus de la présence de cet animal aux apparences de chien d'attaque, qui errait régulièrement sans surveillance sur la place du village. L’édile avait donc signalé le trouble à l’ordre public provoqué par ce chien.

Au tribunal, Jean-Jacques Granat, réélu maire en 2020 et élu municipal depuis une trentaine d'années, était encore sous le choc.

Aujourd’hui, je me retrouve confronté avec beaucoup de peur à cette attaque que je n’ai pas vue arriver et qui me cause beaucoup de problèmes en ma qualité d’élu. C’est la première fois que je me retrouve devant la justice pour une affaire de ce genre.

Jean-Jacques Granat, maire de Manduel

 

"Manduel doit rester un village paisible"

Lors de l'audience, ce mardi au tribunal correctionnel de Nîmes, le propriétaire du chien a fait profil bas,  a reconnu l'ensemble des faits qui lui sont reprochés et s'en est excusé.

Ce trentenaire, déjà connu de la justice pour détention de produits stupéfiants et d'armes, a été condamné à 12 mois d'emprisonnement assortis d'un sursis probatoire de deux ans, avec obligation de se soigner et de travailler.

"Le prévenu a adopté un comportement résiliant à la barre aujourd’hui, mais il a des antécédents et il fait peur au maire. On a donc demandé la mesure d’éloignement" a précisé l'avocat de l'élu, Maître Guillaume Barnier.

La justice est allée dans le sens de la partie civile : l'homme a désormais interdiction de séjourner sur la commune de Manduel pour une durée de trois ans. Il a également l’interdiction absolue d'entrer en contact avec Jean-Jacques Granat.

De son côté, ce dernier n'a pas l'intention de baisser les bras en tant qu'élu et compte bien continuer à faire en sorte que son village "reste paisible et calme" même s'il reconnaît que les incivilités commencent à s'y multiplier et à empoisonner la vie des gens.

Ecrit avec Alexandre Rozga.

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