Les éleveurs de volailles en plein-air doivent mettre à l'abri leurs volailles, pour préserver leur élevage de l'influenza aviaire. Il s'agit d'un décret du gouvernement appliqué depuis novembre 2021. Aujourd'hui, les petits éleveurs nîmois ont organisé une opération symbolique pour dénoncer le décret.
Pour cette nouvelle vague de grippe aviaire, le premier foyer français a été détecté le 26 novembre 2021 dans un élevage du Nord de la France.
Depuis cette date, un décret gouvernemental recommande la claustration des élevages de volailles en France.
La mesure de protection a pour objectif de protéger les volailles d'une potentielle contamination à l'influenza aviaire. Or les éleveurs pointent une mesure mauvaise pour leurs animaux qui ont un besoin vital de grand air.
"Si je perds des poules, c'est dramatique"
Christine Rivière est installée depuis 2018 avec ses poules dans la campagne nîmoise, à Cardet. Eleveuse certifiée bio, elle a décidé de ne pas respecter les mesures de prévention du gouvernement… en laissant ses poules à l'air libre.
Pour elle, mettre en cage des poules n'est pas s'adapter à l'agriculture paysanne : "L'année dernière je les ai enfermées et j'ai eu énormément de problèmes : beaucoup de mortalité, de pertes de pontes. Moi j'ai un tout petit élevage, si je perds des poules c'est dramatique."
Une omelette contre la claustration
Comme Christine Rivière, de nombreux éleveurs de volailles en plein air ont décidé de ne pas appliquer le décret du gouvernement. Avec une omelette en pleine rue, ils souhaitent sensibiliser l'opinion publique. Pour eux, il est impossible de répondre aux exigences des labels "élevées en plein-air" avec la claustration. Ils refusent de mentir aux consommateurs.
On pense que le problème est structurel en France, avec beaucoup de transports, une segmentation et une trop forte densité d'élevage industriel à l'Ouest par exemple.
Paul Ferté, porte-parole de la Confédération Paysanne
Les éleveurs de volailles en plein air qui ne respectent pas la claustration risquent la fermeture administrative et l'abattage de leur élevage. La France compte aujourd'hui 1244 foyers d'influenza aviaire, pour l'instant aucun dans le Gard.