Une quarantaine de lycéens, enseignants et parents d'élèves organisent un barrage filtrant ce lundi devant le lycée Charles Gide à Uzès. Ils protestent contre la réforme du baccalauréat et sa mise en œuvre jugée précipitée. Tous les élèves ont finalement passé l'épreuve de contrôle continu.
 

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A l’entrée du lycée Charles Gide d’Uzès, les lycéens venus passer les épreuves de contrôle continu du baccalauréat (ou E3C) ce lundi peuvent lire, affiché, sur un grand drap blanc : "Nous ne sommes pas de cobayes". Comme dans d'autres établissements, cette étape du nouveau bac est marquée par les protestations d'élèves, d'enseignants et de parents d'élèves qui ont organisé un barrage filtrant pour informer sur la réforme actuelle.


Une réforme jugée floue

"On a mis en place cette réforme à la va vite, dénonce Franck Tichadou, représentant des enseignants au conseil d'administration de l'établissement. Je pense que c’est un flou qui est volontaire. Pour qu’on ne réagisse pas, on nous donne les informations au fur et à mesure que les épreuves avancent, que la réforme se met en place."

Devant les grilles du lycée, sous des pancartes où on peut lire "Chapitres pas bouclés, sujets pas adaptés" ou "Contrôle continu = stress en continu", certains élèves hésitent même à participer à l'épreuve d'Histoire-Géographie organisée ce lundi matin. C'est le cas d'Emma, 16 ans, qui dit pourtant avoir beaucoup révisé : "Cette réforme engendre beaucoup de questions et de problèmes, on ne nous répond pas. Même les profs ne savent pas. Ils ont découvert leur programme à la rentrée, en même temps que nous, ils sont désorientés", estime-t-elle.

Dans la nouvelle version du baccalauréat, les épreuves de contrôle continu, réparties en trois sessions dont deux en année de première, comptent pour 30% de la note finale.

Les élèves qui sont en première cette année sont la première génération à tester le nouveau bac.


"Les élèves ne sont pas prêts"

"Ces E3C arrivent à un moment où ils ne sont pas prêts, dénonce Sidonie Reynier, parent d'élève. Ils n'ont pas beaucoup eu de cours, on leur demande déjà de composer. L'année dernière leur programme de seconde aurait dû être adapté à la réforme et ce n'est pas le cas. Ils n'avaient pas la méthodologie, ils ne se sentent pas prêts."

Cette mère d'élèves a le sentiment que le contrôle continu a engendré plus de stress chez les lycéens : "à chaque note ils ont l’impression de jouer leur vie".
 

Des lycéens partagés

Les lycéens, eux, sont partagés et n'expriment pas nécessairement d'avis sur la réforme. Pour beaucoup, la priorité reste d'avoir l'examen.

"C’est comme un contrôle", fait remarquer l'une d'elles avant l'épreuve qu'elle aborde "sans pression". "En fait je n’ai pas vraiment l’impression que c’est le bac."

Finalement tous les élèves du lycée Charles Gides sont entrés dans l'établissement pour passer l'épreuve d'Histoire-Géographie ce lundi. Dans l'après-midi, ils seront évalués sur l'épreuve de langue vivante.

Pour les élèves de première, une deuxième session d’E3C est prévue entre avril et mai.
 
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