Clément Collavoli comparaît devant la cour d’assises du Gard. Il est accusé d’avoir tué son beau-père en novembre 2017 à Rodilhan. Sa mère, est jugée pour non-assistance à personne en danger. Le procès doit durer trois jours.
Clément Collavoli est jugé à Nîmes pour avoir tué Francis Gouze, le compagnon de sa mère. Le drame s’est déroulé le 17 novembre 2017 à Rodilhan. Ce soir-là, la victime a été retrouvée morte dans l’appartement où elle vivait avec Françoise Bourdanove. Son crâne était fracassé.
La mère de Clément avait appelé les gendarmes après avoir été giflée par Francis Gouze, selon elle. Françoise s’était réfugiée chez sa mère, au rez-de-chaussée du même immeuble. Quelques heures plus tard, son compagnon était mort.
Une relation compliquée entre la mère et le fils
Clément Collavoli a grandi dans un climat difficile. Devant les juges, il parle d’une enfance marquée par des tensions avec sa mère. "Je n’ai jamais eu une relation stable avec elle", explique-t-il. "Elle me mettait sous pression en permanence. Il y avait du chantage affectif. Rien n’était simple."
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Sur le banc des accusés, mère et fils ne se regardent pas. Clément a coupé les ponts avec elle. Sa mère reste silencieuse.
La famille de la victime attend des réponses
Les proches de Francis Gouze espèrent que ce procès permettra de faire la lumière sur les faits. "On veut que Francis soit reconnu comme une victime", explique Me Rémy Nougier, l’avocat de la partie civile. "Son image a été salie. Il faut rétablir la vérité."
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"On parle de lui comme un homme violent, mais on oublie qu’il a été tué. Il mérite justice", explique Me Rémy Nougier
Un fils qui voulait protéger sa mère ?
Pour la défense, Clément Collavoli a agi sous le coup de l’émotion. "Il n’a pas prémédité ce geste", assure Me Hugo Ferri, son avocat. "Il voulait protéger sa mère. C’était un réflexe. Un fils qui défend sa mère, c’est plus fort que tout."
Le verdict est attendu à la fin de la semaine. Clément Collavoli risque 30 ans de réclusion criminelle. Sa mère, elle, encourt 5 ans de prison pour non-assistance à personne en danger.