Préparer les Jeux Olympiques dans un pays en guerre, c’est le quotidien depuis deux ans des jumelles Maryna et Vladyslava Aleksiiva. Depuis deux semaines, les deux athlètes ukrainiennes, spécialistes de la natation synchronisée, s'entraînent à Nîmes. Un changement de décor bienvenu pour les nageuses.
À chaque entraînement, ces deux championnes répètent des centaines de fois les mêmes mouvements. Alors, à quelques mois des Jeux de Paris, il n’y a pas de place à l'erreur, peu importe la difficulté de leur discipline : la natation synchronisée. Un sport encore méconnu du grand public.
"En nous regardant, les gens nous disent : oh c’est facile ! Oh c’est facile", s’exclame Maryna Aleksiiva. Mais ce n’est pas aussi simple qu’on le pense."
Cette discipline regroupe pleins de sports différents : gymnastique, yoga, natation, acrobatie, chorégraphie, en plus de synchroniser sous l’eau avec de la musique alors que l’on ne peut pas respirer !
Maryna Aleksiivanageuse synchronisée
Pendant deux semaines, les athlètes et leur entraîneur, Olessia Zaitseva, peaufinent les chorégraphies matin et soir dans le bassin du Stade nautique de Nemausa. Une pause bienvenue pour le trio basé à Kyiv qui continue de s'entraîner, malgré la guerre.
"Ici c’est vraiment très calme. On entend pas le bruit des alarmes pour annoncer les bombes, explique avec émotion la coach. C’est un meilleur environnement pour se préparer à la compétition qu’en Ukraine en ce moment. Même si on aime beaucoup notre pays !"
Espoir de podium
À 22 ans, les soeurs Aleksiiva représentent un des meilleurs espoirs ukrainiens pour remporter l’or à Paris. Médaillées de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, puis championnes européennes par équipe technique en 2022 à Rome, elles espèrent bien gravir les marches du podium à nouveau cette année.
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"C’est un gros objectif et un honneur pour nous de représenter notre pays aux Jeux Olympiques, confie Vladyslava Aleksiiva. Nous devons êtres fortes et puissantes pour briller devant le monde entier et nous ferons de notre mieux."
Les championnes de natation artistique n’ont pas choisi de s'entraîner à Nîmes par hasard ! Elles restent proches de l’équipe de natation ukrainienne installée à Montpellier pour leur préparation aux Jeux Olympiques.