VIDEO. Nîmes : les conditions de travail à l'hôpital public dénoncées par la CGT dans un clip inspiré par Julien Doré

La vidéo du syndicat CGT du CHU de Nîmes est un plaidoyer pour "remettre l'humain au cœur du soin" et dénoncer la gestion des hôpitaux publics en France. Malgré la crise sanitaire, les fermetures de lits se poursuivent. Leur clip inspiré par une chanson de Julien Doré a reçu le soutien du chanteur.

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"L’hosto a changé, il s’est déplacé quelques vertèbres... Où est le personnel ? caché dans Excel attendant la vague" . En quelques phrases percutantes, sur l'air de la chanson de Julien Doré "Le monde a changé", la CGT de Nîmes résume des années de lutte et de contestation.

Un peu lassés de répéter le même argumentaire de manifestations en grèves, les membres du syndicat CGT du CHU de Nîmes ont eu envie de le dire autrement. Et leur complainte a pris la forme d'un clip aussi ludique qu'informatif, publié le 27 septembre sur la plateforme vidéo Youtube.

Le soutien de Julien Doré

Les paroles écrites par Peggy, technicienne à l'hôpital de Nîmes, adaptent "Le monde a changé" de Julien Doré. Et le chanteur, domicilié dans les Cévennes, a apprécié.
Dans un message sur son fil twitter officiel, il affiche son soutien au personnel hospitalier : "Applaudis il y a un an, oubliés encore et toujours aujourd’hui, bravo au personnel hospitalier pour votre résilience et votre courage inestimable #sansvousriennesurvit".

Bravo au personnel hospitalier pour votre résilience et votre courage inestimable.

Julien Doré.

Une journée de tournage

L'idée est née lors d'une réunion syndicale puis "chacun a mis sa pierre à l'édifice" explique Maria Do Fundo, syndicaliste CGT à l'hôpital de Nîmes.

Peggy a donc écrit les paroles et le scénario du clip. Sa fille a dessiné un hôpital qui perd ses lits, des dessins utilisés dans la mise en images du clip. Magali, cadre au CHU nîmois, s'est chargée de l'organisation. Pour le chant et la production du clip, la petite équipe de syndicalistes a fait appel à des amis.
"On a passé une journée pour tout filmer en juin dernier. On s'est amusé et tout le monde a joué le jeu", raconte Maria Do Fundo, "A un moment, on se prend des sauts d'eau en pleine figure, c'est pour symboliser les trois vagues de la crise sanitaire, on voulait être créatif mais aussi faire passer les informations sur la situation toujours plus critique du personnel hospitalier.".

L'hôpital public, c'est toute une chaîne. La blanchisserie, la cuisine, la prise de rendez-vous, ce n'est pas du personnel soignant mais c'est essentiel pour bien fonctionner.

Maria Do Fundo, syndicaliste CGT au CHU de Nîmes

Tous ceux qui font tourner l'hôpital, soignants ou non, sont représentés dans le clip. La vidéo égrenne aussi les chiffres des suppressions de lits, 100.000 en vingt ans en France, selon les syndicats. Des suppressions de lits qui se sont poursuivies pendant la crise sanitaire.

"L'enfer, ce n'est pas le malade, c'est ceux qui te font bosser et qui te vendent des salades pour mieux te museler", chantent les agents hospitaliers nîmois. A la fin du clip, ils rappellent leurs luttes : embauche de personnel, suppression de la tarification à l'acte ou changement de l'organisation du travail.

Ces revendications, le personnel hospitalier les reprendra, de manière plus classique, sur les tracts et banderoles des manifestations pour l'amélioration des conditions de travail prévues ce mardi 5 octobre dans toute la France.

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