Ce lundi, le tout nouveau train Cévenol a effectué sa première liaison entre Nîmes et Clermont-Ferrand après des années d’incertitudes quant à son avenir. Et les Cévenols étaient présents pour fêter son passage en gare de Génolhac.
Une entrée en gare bien festive
Les Cévenols lui ont fait sa fête ce lundi 27 janvier ! Et pour cause, ils pensaient ne jamais le revoir. Mais lundi, le tout nouveau train Cévenol a assuré sa première liaison entre Nîmes et Clermont-Ferrand avec un arrêt festif en gare de Génolhac. Une centaine de personnes étaient présentes, car personne dans la vallée ne voulait rater ce premier passage tant attendu :
Cela fait toujours plaisir, ils ont défendu la ligne, ils continuent à la défendre et heureusement, il y a du nouveau matériel pour continuer.
- Géraud Maraval, conducteur de train
Des années de mobilisation
Après une dizaine d'années d'incertitudes, le Cévenol est sauvé.
Une victoire de la mobilisation citoyenne locale saluée par tous et d'abord par les cheminots :
Je pratique souvent la ligne, et ça fait plaisir franchement, ils se sont battus pour la ligne ; ils continuent à la défendre et heureusement il y a du nouveau matériel pour continuer à la défendre, nous dit un voyageur.
Un investissement de la région Occitanie
La ligne reliant Nîmes à Clermont a bien failli disparaître. La SNCF n'en voulait plus à l'heure du tout TGV. Avec 100 000 voyageurs annuels, et 3.000 ouvrages d'art, la ligne n'était plus rentable. Mais les Régions Occitanie et Auvergne Rhône Alpes ont mis la main au portefeuille pour sauver un service public essentiel à la vie des territoires desservis. La gestion de cette ligne traversant les Cévennes a été prise en charge par la région Occitanie, à 100 % .
Un accord passé avec l’Etat a permis d’investir 43 millions d’euros pour l’entretien de l’infrastructure et 30 millions pour l’achat de matériel, à savoir trois nouvelles rames. Et le Cévenol fêtera donc bien ses 150 ans au mois de juin de prochain.
Le reportage de Sébastien Banus et Juliette Mörch