9 hommes ont été mis en examen à Marseille, après un coup de filet de la PJ contre une bande de braqueurs présumés, qui projetait une attaque de fourgon blindé dans la région d'Annecy. 7 sont en prison. La cache d'armes des malfaiteurs a été découverte à Saint-Julien-de-Peyrolas, au nord du Gard.
Un projet de braquage de fourgon déjoué par la PJ après la découverte d'une cache à Saint-Julien-de-Peyrolas aux confins du Gard et de l'Ardèche
Surpris mais pas vraiment choqué, le maire de Saint-Julien-de-Peyrolas a appris par hasard le début de la vaste opération de police qui a débuté jeudi 27 août, au soir, dans une villa de sa commune.
Une perquisition qui a permis aux policiers du SRPJ et à la brigade de répression du banditisme de Marseille de saisir une quinzaine de kalachnikov et fusils à pompe, ainsi que 1.600 cartouches.
L'arsenal découvert enterré dans le jardin de la maison de Saint-Julien-de-Peyrolas était destiné au milieu marseillais qui préparait un braquage du côté d'Annecy.
Les habitants du village gardois, eux, n'en reviennent toujours pas.
7 des 9 malfaiteurs déférés, lundi, devant le parquet de Marseille sont aujourd'hui incarcérés. Les 2 autres sont placés sous contrôle judiciaire.
Sept d'entre eux ont été incarcérés, et deux placés sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur Brice Robin, au cours d'une conférence de presse à Marseille, soulignant que cette équipe était constituée "du haut de gamme du grand banditisme".
Ces hommes, âgés de 30 à 60 ans, ont tous déjà été condamnés "pour association de malfaiteurs" et certains d'entre eux "pour assassinat par des cours d'assises, soit pour meurtre", a-t-il ajouté.
Selon les premiers éléments de l'enquête, ces hommes projetaient de braquer "un fourgon blindé ou un centre fort". La décision de les interpeller a été prise "dès qu'une cache d'armes a pu être identifiée", a indiqué Brice Robin, précisant "qu'un véritable arsenal" avait été découvert à Saint-Julien-de-Peyrolas, dans le Gard.
9 arrestations et 7 incarcérations
Il contenait un quinzaine d'armes, dont quatre fusils d'assaut de type kalachnikov, des armes de poing, 1.600 cartouches et munitions, des gilets pare-balles, des notices d'utilisation de grenades et des faux papiers.
La plupart des interpellations ont été pratiquées "en douceur" jeudi après-midi, a indiqué Eric Arella, directeur de la PJ marseillaise, ajoutant que six d'entre elles avaient eu lieu à Marseille, notamment "à la plage", une à Mandelieu-La-Napoule, près de Cannes, dans les Alpes-Maritimes et deux en Corse dans la région de Calvi.
Le projet criminel de cette équipe, qui s'était regroupée début août dans un gîte à Talloires près d'Annecy, a semble-t-il été ajourné après l'assassinat le 6 août de Robert Berengier, un membre du grand banditisme marseillais.
Deux informations concomitantes, reçues début juillet par la PJ de Marseille et celle de Lyon, ont mis les policiers sur la piste de cette équipe. Le procureur de Marseille a alors demandé à la Jirs de Lyon de se dessaisir de son dossier au profit de la Jirs de Marseille, car "la majorité d'entre eux sont nés à Marseille et issus du grand banditisme marseillais", a indiqué M. Robin.
Pas moins d'une centaine de policiers se sont employés à réaliser des surveillances qui ont permis de déboucher "sur l'interpellation des malfaiteurs avant qu'ils ne commettent leur forfait", a précisé Philippe Veroni, patron de la sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée.
Reportage F3 LR : J.Gaussen et C.Monteil