Après neuf mois de procédure, de manifestations et de pétitions, l'antenne 5G qui devait être construite à côté du stade de foot de Sumène, dans le Gard, ne verra finalement pas le jour. Le projet commun Bouygues/SFR est abandonné.
Initialement, la mise en service de cette antenne-relais 5G, de 24 mètres de haut, dans la vallée cévenole de Sumène était fixée à avril 2023. Mais cette construction ne se fera finalement pas.
Les constructeurs et les opérateurs renoncent à l'implantation de l'antenne. Le collectif anti-antenne G a gagné. C'est une bonne nouvelle pour la santé des enfants qui fréquente le stade et pour la vallée qui ne sera pas défigurée par ce pylône géant.
Jean-Pierre Renaud, collectif anti-antenne 5G à Sumène
Le pylône devait abriter six antennes au total. Des émetteurs 2G, 3G et 4G à faisceaux fixes et une antenne à faisceaux orientables 5G à 3.500Mhz.
Un revers pour la mairie
Si les opposants ont obtenu satisfaction, la mairie qui portait le projet avec les deux opérateurs de téléphonie mobile est déçue. Pour elle, c'était avant tout un outil de développement économique, une occasion de désenclavement numérique de cette commune rurale en passant de la 4G à la 5G.
"La 4G a des limites. La fibre, au-delà de six mètres de votre maison, vous ne l'avez plus. Les pompiers, le SAMU, les agriculteurs ont besoin de la 5G pour travailler. Et il y a ceux qui veulent télétravailler ici, la 5G, c'est beaucoup plus rapide et pratique" expliquait Christian Toureille, premier adjoint au maire de Sumène à France 3, en mars dernier.
Reste à savoir, si les deux opérateurs ont définitivement jeté l'éponge ou s'ils étudient une autre implantation d'antenne sur un autre site à proximité.
Au total, aujourd'hui, 56 656 antennes 5G sont actives en France, réparties sur 30 710 sites.